Dans la foulée de l’intervention d’Edouard Philippe devant l’Assemblée nationale le 30 avril, l’échéance du 7 mai était attendue dans les précisions pratiques qu’elle devait apporter quant à la première phase de déconfinement qui commencera dès le 11 mai. A cette occasion, à la suite du Premier ministre Edouard Philippe, six ministres se sont exprimés, en détaillant les mesures relatives à leurs portefeuilles respectifs. Le chef du gouvernement a confirmé « la levée progressive du confinement à partir du 11 mai », un principe « validé sur l’ensemble du territoire métropolitain » – seule l’île de Mayotte voyant ses mesures de confinement prolongées. Un déconfinement qui se fera « doucement mais sûrement », selon Edouard Philippe.
Olivier Véran mise sur la responsabilisation et le dépistage massif
Le ministre des Solidarités et de la Santé a dévoilé cet après-midi les cartes définitives du déconfinement par département. La France semble scindées en deux, la diagonale sud en vert et la diagonale nord dans le rouge. Globalement, l’épidémie de coronavirus a pu être freinée dans la plupart des départements, sauf pour ceux de certaines régions, qui restent fortement impactées. C’est le cas de l’Île-de-France, où on observe une baisse de cas mais où ce nombre reste néanmoins élevé. À l’inverse, la situation à Mayotte est préoccupante également car, en dépit du faible nombre de cas, ce nombre continue d’augmenter. Quatre autres régions sont aussi très touchées par le virus : Grand-Est, Hauts-de-France, et Bourgogne-Franche-Comté.
Olivier Véran a dévoilé une troisième carte révélant la capacité de dépistage dans chaque département. Il ressort que l’ensemble des territoires sont en capacité à 100% de réaliser ces tests. « Ces derniers temps, tout a été fait pour dépister les personnes fragiles, symptomatiques, et les cas contacts.» Le ministre a par ailleurs insisté sur la fiabilité de ces données, même si la situation peut encore évoluer.
En cas de symptôme du covid-19, comme la toux, la fièvre, perte d’odorat ou de goût, il faut d’abord se tourner vers son médecin ou contacter le 15. Si le médecin l’estime nécessaire, il pourra prescrire un test PCR qui sera alors pris en charge à 100% par l’Assurance-maladie. Si ce test est positif, la personne sera alors invitée à rester en isolement, et de prendre les mesures nécessaires (port du masque, rester dans une seule pièce) en cas de cohabitation avec d’autres personnes. Le malade sera suivi tout au long de sa convalescence par son médecin, et l’Assurance-maladie procédera à une enquête avec l’aide de la personne afin d’identifier d’éventuels cas contacts. Ces cas contacts seront alors directement contactés par l’Assurance-maladie, et seront testés après une période d’isolement de sept jours.
Le ministre de la Santé a par ailleurs annoncé que 100 millions de masques seraient distribués la semaine du 11 mai aux soignants, ainsi qu’aux personnes malades et fragiles.
Enfin, 475 millions d’euros devraient être débloqués pour les Ehpad et personnels d’Ehpad, afin d’attribuer à ces derniers une prime allant de 1500 euros pour les départements les plus touchés, à 1000 euros pour les autres.