Au risque de désespérer des contingents d’experts, de ministres ou de journalistes avides de solutions binaires, le professeur réaffirme dans son dernier post le 6 juillet sur Youtube, que face à une pandémie nouvelle, la science n’a pas permis de tester et valider toutes les solutions et que la vaccination « n’est pas une baguette magique ».
Il tempère ainsi les propos très critiques tenus il y a une quinzaine de jours et basés sur les 572 patients testés à siège de l’IHU, reconnus positifs au virus et qui étaient déjà vaccinés. Il relevait alors que 50 % des patients vaccinés, étaient touchés par le variant indien. Pour Didier Raoult, le diagnostic est sans appel. Les patients vaccinés réagissent exactement de la même façon au déroulement de la maladie et au processus de soins : sur 572 patients, 10 % ont été hospitalisés et huit personnes sont décédées avec le même profil que pour les autres patients : c’étaient des sujets âgés ayant une espérance de vie faible, atteints de comorbidités. Le patron de l’IHU déclarait le 29 juin « ça ne mérite pas un tel affolement, ce sont les populations des EHPAD qui sont en danger ». Et il mettait en garde sur la portabilité du virus : « que l’on soit asymptomatique, vacciné ou symptomatique, on reste de la même façon porteur du virus » .
Dans le Bulletin d’information scientifique de l’IHU, « Nous avons le droit d’être intelligents ! » du 6 juillet Didier Raoult précise qu’il n’a aucune confiance dans le modèle anglais, le pays qui a fait le contraire de ce qu’il fallait faire et qu’on n’a pas les données scientifiques pour mesurer les résultats des Britanniques. Au risque de déprimer l’auteur de ces lignes, vacciné Astra Zeneca, il réitère ses défiances vis-à-vis du vaccin d’Oxford et le décommande formellement aux femmes de moins de 50 ans. Sur Pfizer, il reste aussi dubitatif, « ils ont fait 21 milliards de bénéfices avec ce vaccin, on ne peut jouer contre eux et l’on n’a pas accès aux sources de leurs études ». Donc prudence surtout chez les jeunes chez qui on relève des problèmes cardiaques suite au vaccin Pfizer.
Pour le personnel de soin « il est raisonnable de se vacciner, si l’on ne diminue le risque que de 50 à 60 %, c’est mieux que rien » .
Didier Raoult
Par contre le patron de l’IHU précise sa pensée sur le vaccin en général et reconnaît que sur les 50 000 personnes testées , l’IHU a constaté une efficacité de 80 % de protection, avant l’arrivée du variant indien, mais sans différence sur la sévérité de la maladie, si elle se déclare malgré tout. Il recommande donc de peser le risque et de vacciner l’ensemble des personnes qui ont un risque fort de mortalité. Pour le personnel de soin « il est raisonnable de se vacciner, si l’on ne diminue le risque de 50 à 60 %, c’est mieux que rien » .