L’IHU Méditerranée Infection a reçu son premier patient atteint du variant anglais de la Covid-19 la semaine dernière et a séquencé son génome dans le week-end : « Cela nous permet de savoir si on a affaire à un mutant », annonce son directeur Didier Raoult dans une vidéo postée sur la chaîne youtube de l’établissement lundi 11 janvier. Selon l’infectiologue, le retour de l’épidémie en juillet dernier n’était pas à proprement parler une « deuxième vague ». Il indique que le retour du virus aurait été dû déjà à une nouvelle version mutante. En présentant la courbe des cas de l’automne dernier, il décrit « une forme en accordéon qui ne ressemble pas à l’action d’un seul responsable ».
Dès cet été, Marseille aurait donc été touché par un mutant de la Covid-19 : « Il a fait jusqu’à 100% des cas et a entrainé à force une mortalité plus importante car cette nouvelle épidémie a duré plus longtemps », explique le directeur de l’IHU Didier Raoult. Et d’ajouter : « Il y a des variants. C’est pour ça que la situation reste imprévisible ».
Didier Raoult préconise une « politique technologique » pour la prise en charge précoce des patients
Malgré ces mutations inquiétantes du virus, Didier Raoult continue de croire en la capacité des médecins à lutter contre la maladie : « C’est la prise en charge des patients précoces qui change la mortalité. Il n’y a pas d’évidence que les mesures sociales changent la mortalité dans un pays », estime-t-il. Le professeur préconise un accompagnement à domicile des personnes pour détecter les premiers signes de la maladie : « Je regrette qu’on ait pas de politique technologique. On a suggéré depuis longtemps que les gens mesurent leur oxygène chez eux. Il existe maintenant des oxymètres à cinq euros pour le faire », avance-t-il.