Après la constitution d’une équipe parlementaire pour la réhabilitation de l’étang de Berre en octobre dernier, les députés impliqués ont effectué leur première visite de terrain lundi 2 décembre. « L’objet de la mission est de produire un rapport présentant des solutions documentées pour la réhabilitation de l’étang de Berre. Pour cela, nous avons besoin de croiser les regards et avis de l’ensemble des parties prenantes », explique Jean-Marc Zulesi, le député de la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône à la tête de l’équipe.
Zulesi : « la question de limon est centrale »
Aux côtés de Monica Michel (députée LREM de la 16e), Pierre Dharréville (député PCF de la 13e), Eric Diard (député LR de la 12e), Adrien Morenas (député du Vaucluse) et Jimmy Pahun (député du Morbihan), il a commencé par échanger avec les services de l’Etat notamment le sous-préfet d’Istres Jean-Marc Sénateur.
Les parlementaires sont ensuite montés sur une vedette pour une visite guidée de l’Etang organisée par la société nationale de sauvetage en mer. Enfin la délégation auditionné le Gipreb, syndicat mixte en charge de la coordination de la réhabilitation de l’étang de Berre, ainsi que plusieurs associations de défense de l’environnement : Étang Nouveau, Étang Marin, Mouvement national de lutte pour l’environnement, Esperen, Nostamar, France Nature Environnement et l’Association de protection des zones humides.
Jean-Marc Zulesi en a tiré des premières pistes de travail, n’hésitant pas à pointer du doigt la responsabilité d’EDF, avec centrale hydroélectrique de St Chamas dans la dégradation de l’étang : « La question des limons est centrale. Alors qu’il est démontré que leur accumulation contribue à étouffer les fonds marins, il en est rejeté dans l’étang jusqu’à 60 000 tonnes par an. Il a également été porté à notre connaissance l’antinomie entre cette réalité et la convention du 19 août 1966 entre le Ministre de l’Équipement et Électricité de France qui stipule que cette dernière assurera la sédimentation des limons aux abords du débouché du canal de fuite de l’usine », écrit-il dans un communiqué.