Le président de la République, Emmanuel Macron, a pris acte mercredi 22 juin à 20h, lors d’une courte allocution (8 minutes, voir l’intégralité ci-dessous) du vote des Français, et de sa majorité relative issue du second tour des élections législatives. Il a rappelé toutefois que les Français lui avait donné la majorité pour appliquer son programme, à la présidentielle comme aux législatives.
Un auto-satisfecit pondéré par la forte abstention qui« oblige tous à redonner davantage de sens à nos actions collectives, de lisibilité aux grands rendez-vous démocratiques. Voter est essentiel, rappelle le Président, pour la vie de la nation, pour ses grands choix, et très clairement ce n’est plus ressenti par tous.» Le Président ne veut pas ignorer non plus« les fractures, les divisions profondes qui traversent notre pays et se reflètent dans la composition de la nouvelle Assemblée. Elles expriment des inquiétudes»
Après les échanges ces derniers jours avec les responsables politiques capables de constituer un groupe à l’Assemblée, le Président juge que ce n’est pas le moment de constituer un gouvernement d’union nationale, une hypothèse qu’il estime d’ailleurs« pas justifiée à ce jour.» En revanche il reconnaît qu’il faut« apprendre à collectivement gouverner et légiférer différemment. » Emmanuel Macron évoque des compromis nouveaux et des accords à trouver. Il ajoute qu’il est« convaincu de la nécessité du dépassement politique depuis le 1er jour. »
Une demande de clarification adressées aux groupes parlementaires
Souhaitant poursuivre cette logique de dépassement, tout en rappelant les priorités de son propre programme, le chef de l’Etat demande une clarification dans les prochains jours concernant « la part de responsabilités et de coopérations que les différentes formations de l’Assemblée sont prêtes à prendre.» Emmanuel Macron demande aux groupes politiques de déterminer leur position. Le Président donne rendez-vous dès son retour du conseil européen jusqu’à vendredi pour construire cette nouvelle méthode de gouvernement.
Jean-Luc Mélenchon, le chef de la Nupes a immédiatement réagi et réitéré son souhait de voir la Première ministre engager la confiance du gouvernement lors de son discours de politique générale prévu le 5 juillet. Dominique Rousseau (EELV) a elle réagi en rappelant au Président qu’il avait été réélu d’abord parce que des électeurs comme elle avait voté pour lui au second tour de la présidentielle pour faire barrage à l’extrême droite, ce qui ne vaut pas adhésion à son programme.
Adresse aux Français. https://t.co/IJwAeHv9Lu
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 22, 2022
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