Mécénat de compétence plutôt que financements
Comment s’organisera cette collaboration ? Sous forme de « mécénat de compétences » insiste Hortense Bataille, directrice de la nouvelle structure. L’idée étant de mettre au service des porteurs de projet des compétences de l’entreprise dont elles ne disposent pas. « Ce qui manque souvent aux structures associatives, dit Christophe Caille, c’est comment structurer un modèle économique autour de leur concept ». Emmanuelle Champaud, fondatrice de l’entreprise Totem et ambassadrice du projet, abonde, « ce qui manque cruellement au monde associatif, c’est la rigueur. Les projets restent souvent à l’état de bonne volonté, sur un petit périmètre », commente-t-elle.
Selon le président d’Entrepreneurs pour la planète, c’est « sur la stratégie de vente, le marketing » que les compétences des entreprises peuvent être le plus utiles aux associations. Là-dessus, Jean-Jacques Bravais, directeur administratif et financier à la Tour du Valat (institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes basé à Arles), associée à l’entreprise marseillaise Cushman & Wakefield dans l’une des collaborations-test de la démarche, évoque un contexte de « raréfaction des fonds publics ».
« On attend les entreprises » insiste-t-il, même s’il est bien précisé qu’Entrepreneurs pour la planète n’accordera pas de financements directs aux porteurs de projet accompagnés. Néanmoins, sa fondation s’appuiera sur les compétences en marketing de Cushman & Wakefield dans le développement de son projet de site vitrine en agro-écologie et agro-foresterie qu’elle développe en Camargue.