Le ministre de l’économie Bruno Le Maire a présenté mardi 9 juin aux côtés de Florence Parly, la ministre des Armées, et Elisabeth Borne, la ministre de l’Environnement, un plan de soutien à l’industrie aéronautique de 15 milliards d’euros incluant les 7 milliards déjà promis à la compagnie Air France. « Une excellente nouvelle pour notre territoire », s’est félicité dans la foulée dans un communiqué, le président de la Région Sud, Renaud Muselier. En effet, la région va directement bénéficier de la manne du gouvernement avec notamment l’annonce d’une commande de 20 hélicoptères qui seront construits par Airbus dans son usine de Marignane.
Airbus Helicopters : 1 600 emplois assurés pour trois ans
Dans le détail, la commande de l’Etat concerne tout d’abord la sécurité civile et la gendarmerie. Les forces de l’ordre ont passé commande pour dix H160 et deux H145 pour une valeur totale de 232 millions d’euros. Ces douze hélicoptères commandés préserveront l’équivalent de 640 emplois pendant trois ans.
Ensuite, l’armée de l’air va remplacer ses Puma par des H225M Caracal tout neuf. Ces hélicoptères de manoeuvre spécialisés dans les opérations de sauvetage au combat sont également assemblés à Marignane et font également intervenir Safran pour la production de moteurs. Ce sont huit appareils qui sont commandés et qui assurent du travail pour 960 salariés sur trois ans.
Des contrats bienvenus au moment où l’usine de Marignane commence à s’inquiéter pour son avenir. Dans une interview accordé à La Provence samedi 6 juin, Bruno Even, le président d’Airbus Helicopters, avoue qu’il s’attend à « une très forte baisse des commandes des clients privés qui mettent leur projet en suspens et des clients étatiques qui retardent leurs investissements ». Pour faire face au ralentissement de l’activité, la direction a gelé les embauches et limiter les recours à l’intérim à Marignane.
Un tiers des emplois de la filière menacé
Lors de son intervention, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a souligné l’importance de son plan de sauvetage pour la filière aéronautique en expliquant que si il était arrivé plus tard, un tiers des emplois de la filière auraient disparu, « soit 100 000 environ sur les 300 000 emplois directs et indirects de la filière ». Outre l’avancement des commandes annoncées, les 8 milliards d’euros hors Air-France vont également servir à financer un moratoire pour le remboursement des emprunts, au maintien du dispositif de chômage partiel, à un investissement dans la recherche et développement notamment pour des avions plus écologiques et à la création d’un fonds d’investissement associant l’Etat, Airbus, Dassault, Safran et Thales.
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