« La mode est morte, vive le vêtement ». La voix de Lidewij Edelkoort porte loin et, durant trois jours, résonnera à Marseille. Figure internationale de la mode, élue en 2008 parmi les 25 personnes les plus influentes du milieu, Lidewij Edelkoort a choisi la cité phocéenne pour organiser la rencontre anti-fashion, en référence à son manifeste éponyme. La consultante en tendances y dénonce le changement radical qui s’est opéré dans l’univers de la mode qui rend le « fashion sytem actuel complètement obsolète ». Et c’est au hangar J1 que cette célèbre « prévisionniste » hollandaise qui aime pourtant profondément la mode, viendra en parler à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 3 juin.
Après une première édition en 2016, Anti-fashion est un véritable laboratoire où étudiants, industriels et designers échangeront pour le développement de nouveaux modèles économiques. Des marques engagées dans cette dynamique novatrices exposeront leurs créations et des artisans animeront des ateliers pour présenter leur savoir-faire et initier le grand public. Un concours de créateurs sera également réservé aux jeunes des cités marseillaises. Le lancement est prévu ce soir, jeudi 1er juin. Avec cet événement, Marseille réinvente la mode, porté par des créateurs de talent soutenus par la Maison méditerranéenne des métiers de la mode (MMMM). Cette structure assure, depuis 30 ans, la transmission des compétences, la formation et la valorisation de la filière par de nombreux projets. Le parc urbain Marseille International Fashion 68 (MIF 68) va rassembler cet été plus de 200 showroom et représentations de commerces de gros. Selon la Ville, « cette industrie d’habillement, implantée à proximité du centre commercial Grand Littoral cohabite avec les boutiques de création, accueillis (entre autres) rue de la Tour, au cœur du centre-ville ».