À compter du 4 décembre prochain, les déchets ménagers des entreprises implantées dans les zones d’activités industrielles d’Istres, de Miramas, de Port-Saint-Louis du Rhône, de Grans et de Fos-sur-Mer ne seront plus ramassés par la Métropole d’Aix-Marseille-Provence.
Cette décision actée par la Métropole depuis 2020 a pris peu à peu effet dans les zones industrielles du territoire (voir notre article). Derniers sur la liste, les entrepreneurs de l’ouest de l’Étang de Berre s’activent à trouver des prestataires privés pour collecter leurs déchets. Moyennement anticipé, le retrait de la Métropole dans le ramassage des déchets représente une nouvelle contrainte budgétaire obligatoire pour les entreprises.
Afin de les aider dans leurs démarches, le Club OPEn (association de 120 entreprises et starts-up), en lien avec la mairie de Miramas, a organisé mercredi 18 octobre un salon de rencontre avec des spécialistes de la collecte dans la salle VIP du Village des Marques de Miramas. Une dizaine de collecteurs de déchets ont présenté leur stratégie et les chefs d’entreprises ont pu se faire un ordre d’idée de la future organisation et gestion de leurs déchets.
Une matinée pour trouver des solutions
Frédéric Prêtre, cofondateur de l’agence “Du web dans les épinards” et président du Club OPEn a affiché la nécessité des entreprises de se mobiliser : « cette matinée spéciale permet à chaque entrepreneur de se faire une idée, d’échanger avec les collecteurs et de trouver des réponses aux questions ». Frédéric Prêtre a aussi partagé sa volonté que les entreprises puissent coopérer face à la nouvelle problématique. « Nous souhaiterions que les entreprises d’une même zone d’activité se regroupent, contractualisent avec un même collecteur ce qui permettra à petite échelle de minimiser l’impact environnemental des allers-retours de bennes à ordures ».
Une volonté de mutualisation partagée par le maire de la commune de Miramas, Frédéric Vigouroux, présent lors de cette matinée. « Les déchets sont un bien commun, valorisables on ne peut plus tout jeter comme avant » argumente le maire, « les entreprises doivent s’entraider et trouver des solutions sur le développement durable, et la rencontre d’aujourd’hui montre des solutions ».
Les entreprises de collectes présentes cette journée ont aussi affiché leur volonté de coopération. « L’idée est de renforcer le lien entre les acteurs spécialisés dans la filière déchet pour être au plus près des besoins des entreprises » affirme Pierre Langlade, directeur des structures chez GDID et représentant de la branche Ecocap, spécialisée dans la collecte et la revalorisation des déchets.
Beaucoup d’entreprises ont répondu à l’appel, inquiètes des dépenses que le nouveau Code de l’environnement va impliquer en plus de la taxe de la Métropole qui restera toujours à charge des entreprises malgré l’arrêt du ramassage. « Cet événement nous permet de voir tous les prestataires qui existent sur le territoire, on essaie de se projeter de toute manière, on n’a pas le choix » confiait un couple d’entrepreneurs en génie civil. Ce mercredi 18 octobre il ne restait que 30 jours aux entreprises de la zone pour se réorganiser…
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