Des règles exceptionnelles s’appliquent-elle au fonctionnement de la commune pendant cette période de coronavirus, sur le plan institutionnel et budgétaire par exemple ?
Frédéric Vigouroux : Tout d’abord, le conseil municipal ne sera pas réuni pendant le confinement. J’ai la chance d’avoir été réélu au premier tour, j’ai cette légitimité. Je peux donc engager des dépenses, et comme la situation financière de la ville est bonne, ça me permet de faire des engagements de dépenses beaucoup plus libres. L’Etat a d’ailleurs prévu des souplesses, et puis de toute façon nous sommes dans une situation particulière. Par exemple, quand vous achetez des masques dans un pays étranger ou ailleurs, vous n’êtes plus dans les règles des marchés publics, avec un appel d’offres, publication, etc. De fait, on n’a plus qu’un fournisseur pour nous trouver des masques, et idem pour le liquide hydroalcoolique.
Vous avez été réélu à la tête de Miramas assez largement dès le premier tour, à quoi attribuez-vous ce résultat ?
F.V. : Il s’agit de mon troisième mandat, c’est la deuxième fois que je suis élu au premier tour, et nous avons progressé de près de 15 points. Je pense qu’il y a un travail qui a été reconnu. La ville est en train de changer, incontestablement. Peut-être également que la période d’incertitude a fait que les gens votent utile en terme de sécurité pour l’avenir et par rapport à ce qu’ils avaient déjà jaugé. Il y a également le bilan, l’activité, le fait d’être très proche des gens. J’en tire comme conclusion que le travail est toujours reconnu. C’était également une façon de dire à d’autres qui se présentaient que sur certains points, ils n’avaient pas eu de projet, ou que pour d’autres, ils ne proposaient rien. Et puis j’ai quand même baissé deux fois les impôts, il y a des travaux dans toutes les écoles, cela se voit.
Quels seront désormais les principaux chantiers que vous mettrez en oeuvre durant ce mandat qui débute ?
F.V. : Même si je n’ai pas trop la tête à ça actuellement, l’un des plus grands chantiers sera les écoles que nous continuons de rénover, puisque nous les remettons aux normes environnementales. Vous savez que la ville de Miramas à des trains d’avance sur tout ce qui est développement durable, on accélère sur l’environnement, l’économie circulaire, le grand projet de centre-ville, les marchés ou encore la rénovation de la gare. Ce seront également 2500 logements rénovés, mais également des grands projets d’assainissement et de rénovation de quartiers. Le développement économique, la question du logement et l’agriculture seront également au centre de nos préoccupations. Malheureusement, la conséquence du contexte actuel est ce retard que l’on prend.
Finalement, pensez-vous que cette crise changera le regard porté sur la fonction de maire ?
F.V. : Croyez-moi que le rôle des maires et des élus aujourd’hui est un rôle que nous nous connaissions, et que peut-être l’Etat redécouvre même si parfois quand j’ouvre la télévision, je n’entends pas beaucoup de remerciements sur l’ensemble des 36 000 communes qui se bagarrent pour protéger un maximum de gens.
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