Les noms des candidats à la présidence de la Métropole sont désormais connus. Martine Vassal défendra son siège pour la droite et Gaby Charroux, le maire communiste de Martigues, sera le champion de la gauche. Après l’annonce de sa candidature par communiqué mardi 7 juillet, il a confirmé à Gomet’ porter les espoirs des élus de l’aile gauche du territoire « et pas seulement. D’autres maires de sensibilités différentes, souvent non engagés politiquement, vont me soutenir », affirme-t-il.
Le Printemps Marseillais soutient Gaby Charroux
Face à la présidente sortante, Gaby Charroux va devoir compter sur tous les alliés possibles, à commencer par la nouvelle maire écologiste de Marseille, Michèle Rubirola et l’ensemble des conseillers communautaires du Printemps Marseillais. Contactée par Gomet’, une élue marseillaise de la liste d’union de la gauche confirme le soutien de son camp à Gaby Charroux. « Pour l’heure, je suis le seul candidat à gauche et je pense que je le resterai », confirme lui-même le maire de Martigues.
Après les dernières élections, l’hémicycle métropolitain semble toujours pencher à droite mais le communiste garde tout de même bon espoir de l’emporter jeudi prochain. Dans ses calculs, il espère pouvoir compter sur le vote d’environ 90 conseillers plutôt à gauche, « ce qui reste très insuffisant pour avoir la majorité », avoue-t-il réaliste. En effet, la majorité absolue à la Métropole se situe à 121 voix. Il va donc devoir aller chercher les maires indécis sans étiquette pour les convaincre de lui offrir leur voix. Pour cela, Gaby Charroux avance un programme avec dix mesures prioritaires.
Les dix mesures prioritaires de Gaby Charroux
« Premièrement, je proposerai un moratoire sur la Métropole pour définir le futur du mandat de cette structure », annonce-t-il comme la première décision qu’il prendra en tant que président. Ensuite, le maire de Martigues souhaite « définir ce qu’est l’intérêt métropolitain. Cela n’a jamais été fait. Résultat, la plupart des maires passent surtout leur temps à défendre leur petite chapelle sans vision constructive d’ensemble », regrette-t-il.
Troisième mesure : la création d’un observatoire des politiques publiques métropolitaines. « Les citoyens doivent pouvoir comprendre et contrôler l’action de la Métropole », poursuit-il. Gaby Charroux insiste aussi sur la création de nouvelles entités administratives autonomes pour donner plus de libertés aux communes sur différentes compétences. « Par exemple, à Martigues, nous avons une régie pour l’eau et l’assainissement qui fonctionne très bien depuis des années. Mais la Métropole paralyse tout car elle met parfois un an pour remplacer le personnel et les appels d’offres sont aussi interminables. Ce n’est pas tenable ainsi », prévient-il. Enfin, l’élu communiste souhaite plus de gratuité pour les transports, un engagement fort vers une politique environnementale et un agenda de l’égalité sociale et territoriale : « Il y a beaucoup trop de gens, dans toute les villes, qui sont laissés à l’abandon », se désole-t-il.
La gauche en outsider mais bien décidé à se battre jusqu’au bout
Jeudi matin, il se retrouvera en face de Martine Vassal, certes affaiblie depuis sa défaite à Marseille, mais toujours bien armée avec notamment la puissance financière du Département qu’elle préside également. La trentaine de maires non engagés dans un parti pèsera lourd dans cette dernière lutte. Et un troisième candidat pourrait également au final faire pencher la balance. Jean-Pierre Serrus, le maire LREM de la Roque d’Anthéron, a aussi annoncé son intention de briguer la présidence de la Métropole. Il avance pouvoir compter sur une dizaine de voix, voire un peu plus. Des votes précieux qui pourraient faire toute la différence.
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