Pour la deuxième année consécutive, Biocellvia participe au salon Bio18 qui a ouvert ses portes lundi 4 juin à Boston aux entreprises de biotechnologies du monde entier. Jusqu’au 7 juin, la start-up marseillaise (basée rue Grignan), spécialisée dans la conception de tests numériques d’analyses d’images à destination de l’industrie pharmaceutique va présenter sa technologie aux géants du secteur. La solution développée par Biocellva est une innovation, à l’heure où l’analyse d’images s’effectue encore très majoritairement à l’aide d’un microscope. Sa technologie a d’ailleurs été utilisée, il y a quelques semaines, par les scientifiques du premier centre européen de lutte contre le cancer, Gustave Roussy (Villejuif dans le Val-de-Marne). Biocellvia a déployé son programme d’analyse d’images histologiques automatisé au niveau de la fibrose pulmonaire observée dans les tissus parenchymateux, basé sur des images colorées.
Une « reconnaissance » pour la jeune pousse créée en 2011, par Olivier Julé, PDG de l’entreprise, et Yvon Julé, son père, professeur des universités en biologie et directeur scientifique de l’entreprise. « Nous apportons une véritable innovation de rupture avec notre technologie numérique », confie Olivier Julé, qui entend profiter de sa présence sur le sol américain pour saisir de nouvelles opportunités. «L’an dernier, nous avons réussi à signer des contrats avec de nouveaux clients grâce à ce salon, cette année, c’est l’occasion d’asseoir notre notoriété. Notre technologie intéresse les grands groupes pharmaceutiques ».
Partenariat avec Boehringer Ingelheim
A l’occasion de son dernier voyage aux Etats-Unis (Boston et San Francisco), en mars dernier, le PDG a multiplié les rendez-vous et senti un « réel engouement pour notre innovation de rupture qui nous conforte dans [notre] ambition pour les années à venir ». 80% du chiffre d’affaires de Biocellvia se réalise aux Etats-Unis. L’un des clients historiques de la société est devenu un partenaire : le laboratoire Boehringer Ingelheim, multinationale que l’on appelle communément une « big pharma » (plus de 40 000 salariés, membre du Top 20 mondial des laboratoires pharmaceutiques).
La start-up est en pleine expansion, passant de 2 salariés début 2017 à 7 collaborateurs en 2018. En plus de la commercialisation de sa solution pour deux pathologies (la fibrose pulmonaire et bronchite chronique), elle ambitionne de développer quatre tests supplémentaires cette année, notamment dans le domaine de l’oncologie du poumon et la maladie dite du « foie gras » ou du soda, en concentrant tous ses efforts R&D. Après Boston, Biocellvia participera à la fin du mois d’août, au sommet mondial sur la fibrose pulmonaire (IPF summit), qui se tient à San-Francisco.
Lien utile
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