Choses promises, choses dues. La Région Sud vient d’annoncer dans un communiqué la nomination de Jean-Marc Governatori, co-président de Cap écologie, à la tête de sa dernière structure. L’office environnemental régional de proposition et d’action sera officiellement présenté à l’occasion de la prochaine assemblée plénière, le 29 octobre. L’ex-candidat aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, fraîchement évincé de la primaire écologiste, « présidera bénévolement » ce nouveau pôle, précise Renaud Muselier dans le même communiqué.
Jean-Marc Governatori profite là de l’engagement tenu par le président LR de la Région Sud à l’entre-deux-tours, en juin dernier. En renforçant le candidat sortant sans intégrer sa liste, le chef d’entreprise niçois, qui avait rassemblé 5.3% des suffrages, se garantissait une contrepartie de taille pour le mandat 2021-2027 de Renaud Muselier. Dans sa qualité de président de ce nouvel office, Jean-Marc Governatori devra s’assurer que les sept propositions qu’il a formulé « pour une région Paca plus durable » soient bien respectées. Les voici.
• Une évaluation annuelle et indépendante de l’empreinte écologique de la région
• Un fonds commun avec communes et métropoles pour développer les jardins partagés partout sur le territoire
• La généralisation des options végétariennes bio dans les lycées
• L’accroissement des aides aux refuges animaliers et aux associations
• L’accélération de la rénovation énergétique des bâtiments
• L’augmentation annuelle de la part des énergies renouvelables dans notre région
• Le développement du covoiturage en région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Petite précision, ce nouveau pôle d’observation présidé par l’élu d’opposition niçois sera totalement indépendant du comité représentatif du rassemblement écologique et social (lire notre article), dirigé quant à lui par l’ex-candidat de la gauche écologiste Jean-Laurent Félizia (EELV). Cette dernière famille s’interroge sur la création d’un tel office : « Quels objectifs ? Quelle feuille de route ? Quels moyens ? », se demande Capucine Édou (Génération.s), ancienne tête de liste du RES dans les Bouches-du-Rhône, contactée par la rédaction. Elle déplore l’abondance « des effets d’annonce plutôt qu’une véritable stratégie », et appelle à « cesser le greenwashing ».
Eux [ndlr : les membres du comité représentatif du RES] sont sur le terrain politique, nous sommes sur le terrain opérationnel.
Jean-Marc Governatori
Encore plusieurs inconnues autour du projet
Quelques zones d’ombre restent à éclaircir autour de ce nouvel organisme. « Pour le moment, je ne connais pas le budget qui sera alloué à ces sept objectifs, nous indique Jean-Marc Governatori, nous serons là pour nous assurer que la Région met ce qu’il faut tout au long du mandat ». Un point de supervision sera notamment effectué à chaque assemblée plénière de la Région afin d’évaluer l’évolution des sept chantiers.
Le co-président de Cap écologie ne sera pas le seul à travailler au sein de cet office interne de contrôle. « Il y aura des gens de chez moi, et des conseillers régionaux », dévoile Jean-Marc Governatori, qui ne connaît pas encore la répartition, ni le nombre exact de ses futurs collaborateurs. L’office environnemental de la Région sera opérationnel début novembre, suite à la prochaine assemblée plénière.
Liens utiles :
> Renaud Muselier réélu pour un deuxième mandat à la Région
> [Interview] Jean-Marc Governatori : « On peut créer le plein emploi dans la région »
> Région Sud : un comité pour donner la parole au Rassemblement écologique et social