Après l’effondrement des deux immeubles de la rue d’Aubagne en novembre 2018, l’Etat et les collectivités ont lancé un grand plan de rénovation du centre-ville de Marseille. Parmi les outils devant porter cette politique, la société publique locale d’aménagement d’intérêt national (SPLA-IN) sera le maître d’ouvrage des opérations. Un peu plus de deux ans après le drame, la structure est enfin opérationnelle. Lors de son deuxième conseil d’administration mercredi 17 février, elle a officiellement nommé son directeur général, Franck Caro, l’ancien directeur général adjoint de l’établissement public d’aménagement (EPA) de Paris-Saclay. « Un très bon choix, quelqu’un de compétent », selon Patrick Amico, l’adjoint au logement de la ville de Marseille interrogé par Gomet’ le jour même.
David Ytier élu président
Comme annoncé il y a trois semaines, le vice-président en charge du logement de la Métropole Aix-Marseille Provence, David Ytier, a été élu président de la SPLA-IN. Un choix logique car la Métropole est largement majoritaire au capital de la société d’aménagement avec 57% des parts, devant l’Etat avec Euroméditerranée (35%) et la ville de Marseille (7%). Pour cette dernière, les deux représentants au conseil d’administration sont Sophie Camard, la maire des 1er et 7e arrondissements, et son suppléant Patrick Amico, adjoint au logement.
Les premières phases des opérations d’aménagement vont démarrer
Dans un communiqué commun, la préfecture des Bouches-du-Rhône, la Métropole et la Ville de Marseille se félicite de ce lancement : « Ce conseil d’administration marque une étape majeure avec l’installation effective de la SPLA-IN, le lancement de la constitution de ses équipes, le démarrage des premières phases pour les opérations d’aménagement, en intégrant la participation des habitants, dans un cadre de gouvernance Ville de Marseille et Métropole renouvelée », écrivent-ils.
Le périmètre d’action de la société s’étend sur une vaste zone de 1 000 hectares au centre-ville de Marseille. Pour démarrer, elle va se concentrer sur quatre îlots identifiés comme prioritaires : Noailles-Ventre (1er), Noailles-Delacroix (1er), Clovis Hugues/Belle de Mai (3e) et Hoche-Versailles (3e). Ces quatre zones regroupent un total de 1 927 logements dans 317 immeubles.
Liens utiles :
> Habitat Indigne : la Ville de Marseille au capital de la SPLA-IN
> [Logement] Deux ans après la rue d’Aubagne, la Métropole veut impulser une « politique nouvelle »
> Avenir de Noailles : la mairie de Marseille invite des habitants à la concertation