Comme nous l’évoquions dans notre dernière édition du Digest Hebdo (16 décembre 2016), Aix Marseille Université fait partie (avec Bordeaux et Caen) des trois établissements français retenus pour la « dévolution » de son patrimoine. En théorie, c’est une belle affaire pour Amu qui se verrait doter en pleine propriété de quelque deux millions de mètres carrés de terrains dont 820 000 m² de bâtis. Pas si simple. Yvon Berland a confirmé lors de ses vœux au personnel du Pharo mercredi 4 janvier 2017, qu’Amu avait mis le dossier à l’étude et ne voulait se précipiter. Hervé Izar, vice-président au patrimoine et juriste suit le dossier pour Amu.
L’examen pourrait prendre « trois à quatre mois » nous dit-on du côté du Pharo, au siège de l’université. Il s’agit de débusquer les éventuels effets pervers de cette dévolution patrimoniale : « Quid des futures aides du CPER ? Quelle politique fiscale serait appliquée à Amu en cas de cession ? Quel est la valorisation de l’actif ? etc ». Avec un budget de quelque 700 millions d’euros, Amu est aussi un mastodonte économique dont la gestion financière doit rester irréprochable incite Yvon Berland. Rendez-vous donc sans doute au printemps pour dire oui ou non au chèque en blanc proposé par le secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, Thierry Mandon, le 15 décembre dernier.