Plus de quatre mois après les incendies dévastateurs qui ont frappé les Bouches-du-Rhône le 8 juillet dernier, les députés Laurent Lhardit (2e circonscription, Marseille) et Marc Pena (Aix-Pennes-Mirabeau) demandent la création d’une commission d’enquête parlementaire.
Les deux élus (Parti scialiste) ont déposé mardi 2 décembre une proposition de résolution afin de faire toute la lumière sur cet épisode exceptionnel par son intensité « d’une ampleur rarement atteinte ».

Un incendie hors norme aux portes de Marseille
Le 8 juillet, un incendie s’était déclaré aux Pennes-Mirabeau avant de progresser rapidement vers Marseille, attisé par des rafales de mistral et une végétation asséchée par plusieurs semaines de chaleur. Avec, au final, un lourd bilan : 49 maisons détruites, 875 sapeurs-pompiers et marins-pompiers mobilisés, des routes coupées et des quartiers entiers évacués.
Pour les deux députés, cet incendie doit servir de catalyseur. Leur proposition de résolution vise à étudier dans le détail la chronologie des faits, la coordination des interventions, ainsi que les stratégies de prévention « dans une volonté de garantir transparence et justice pour les sinistrés ».
Repenser en profondeur les politiques de prévention et de gestion du risque incendie
« Cet épisode souligne la nécessité de revoir en profondeur les réponses publiques face à l’intensification du risque incendie dans le Sud de la France », estiment-ils par ailleurs, avec des enjeux multiples : prévention, coordination des interventions, information des populations, résilience des infrastructures et adaptation des politiques publiques au changement climatique. Pour les deux députés, l’été 2025 a mis en évidence les limites d’un cadre d’action désormais dépassé : « Nous ne pouvons plus considérer ces catastrophes comme des anomalies. Elles deviennent la norme », insistent-ils.
En concertation avec les élus locaux, Laurent Lhardit et Marc Pena souhaitent que la commission d’enquête permette d’identifier les angles morts des dispositifs existants mais aussi d’établir des recommandations structurantes. Leur objectif : faire de l’incendie du 8 juillet un point d’appui « vers une stratégie nationale et locale plus ambitieuse » en matière de prévention des feux, de résilience des territoires et d’adaptation au climat.
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