Kiosque
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Gomet
  • Se connecter
  • S'inscrire
  • Actualités
    • Société
    • Politique
    • Economie
    • Innovation
    • Santé
    • Com & Médias
    • Transports
    • Environnement
    • International
  • Vidéos
  • City Guide
    • Agenda Sorties
    • Loisirs
    • Scènes
    • Enfants
    • Expositions
    • Shopping
    • Tables & Recettes
    • Voyages Tourisme
  • Loisirs
  • Villes
    • Marseille
    • Aix-en-Provence
    • Arles
    • Aubagne
    • Cassis
    • Fos-sur-Mer
    • Gardanne
    • Istres
    • La Ciotat
    • Marignane
    • Martigues
    • Miramas
    • Pertuis
    • Port-de-Bouc
    • Salon de Provence
    • Vitrolles
Gomet
  • Actualités
    • Société
    • Politique
    • Economie
    • Innovation
    • Santé
    • Com & Médias
    • Transports
    • Environnement
    • International
  • Vidéos
  • City Guide
    • Agenda Sorties
    • Loisirs
    • Scènes
    • Enfants
    • Expositions
    • Shopping
    • Tables & Recettes
    • Voyages Tourisme
  • Loisirs
  • Villes
    • Marseille
    • Aix-en-Provence
    • Arles
    • Aubagne
    • Cassis
    • Fos-sur-Mer
    • Gardanne
    • Istres
    • La Ciotat
    • Marignane
    • Martigues
    • Miramas
    • Pertuis
    • Port-de-Bouc
    • Salon de Provence
    • Vitrolles
  • Se connecter
  • S'inscrire
Gomet
Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Société
  • Politique
  • Economie
  • Innovation
  • Transports
  • Environnement
  • International
  • Santé
  • Com & Médias

Comment réussir l’entrée des manuels numériques dans les lycées ?

par Pierre Coronas
23 avril 2019 à 06h21 (modifié le 18 juillet 2019 à 16h33)

Le déploiement des manuels numériques débutera à la rentrée de septembre 2019 dans les lycées de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Crédit : Région Sud)

Share on TwitterShare on FacebookEmail

Quel regard portez-vous sur le récent vote du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur pour le déploiement des manuels numériques dans les lycées de la région ?

Martine Gadille : Dans une politique de manuels numériques, je vois d’abord l’équipement numérique, en termes de tablettes ou d’ordinateurs par exemple. Il y a ensuite la logique des contenus. Ce sont deux choses différentes. Je pense que la politique d’équipement, en soi, mérite réflexion car l’usage de la tablette peut ne pas se limiter à l’usage d’un ouvrage. On peut en intégrer d’autres. Par ailleurs, la tablette est un outil qui peut être rare, selon le contexte social. Par conséquent, quand on va l’équiper avec des ouvrages scolaires numériques, il est indispensable que le dispositif puisse servir à autre chose, à d’autres usages, y compris pédagogiques dans la relation entre les professeurs et les élèves.

Peut-on imaginer qu’un tel dispositif aboutisse à l’apparition de certaines inégalités dans la capacité d’utilisation de l’outil numérique entre les élèves ?

M.G. : Déjà, dans la vie courante, tous les élèves ne sont pas égaux face à l’usage d’un manuel. Tous n’apprennent pas de la même façon. Il existe de véritables différences dans la mobilisation de cet outil pédagogique. Par ailleurs, les manuels numériques posent la question de la littératie numérique, l’aptitude à utiliser les outils. Sur ce point, il peut y avoir des différences. Mais, je dirais que c’est très diversifié. Ce qu’on voit, c’est qu’avec le développement des jeux vidéos multijoueurs en ligne, la littératie numérique est très développée chez les joueurs en ligne : sur l’usage du tchat, les interactions au sujet des règles du jeu… On parle du développement d’une forme de citoyenneté en relation avec une éducation populaire numérique. Bien sûr, cette pratique n’est pas diffusée de façon égale dans tous les foyers. Et ce n’est pas forcément une question de moyens financiers.

La diversité de littératie numérique serait-elle donc plutôt liée à des habitudes d’utilisation plutôt qu’à des facteurs sociaux ?

M.G. : Oui, on peut observer tendanciellement qu’au collège, en cinquième, on a, selon les types de collèges, environ 30 % d’enfants qui sont des joueurs en ligne. Quand on passe en 4e, de type Segpa (enseignement général et professionnel adapté) par exemple, on atteint un taux de 90 % d’élèves qui sont des joueurs. Pour ces enfants-là, je pense qu’il existe une littératie numérique qui est très avancée et qu’on a tendance à sous-estimer.

Si on suit le raisonnement, on peut donc considérer que c’est une bonne idée de passer aux manuels numériques dans les lycées…

[pullquote]La question, c’est : quelle est la malléabilité de l’outil numérique qu’on met entre les mains des enfants ?[/pullquote] M.G. : Les jeunes ont effectivement une forte culture de l’image numérique. Mais aussi de sa mise en discussion et de sa manipulation. La question, c’est : quelle est la malléabilité de l’outil numérique qu’on met entre les mains des enfants ? Est-ce que c’est un outil qui peut être étayé dans le sens de la créativité ou pas ? Ce qui est important, je pense, c’est que l’idée initiale de l’éditeur puisse être détournée par la créativité des élèves. C’est cela qui développera leur autonomie d’apprentissage. Ce qui est aussi dans l’intérêt des enseignants d’ailleurs.

Dans vos travaux, quelles différences observez-vous entre un apprentissage sur manuels papiers et sur manuels numériques ?

M.G. : Je ne travaille pas directement sur cette question, mais je sais que d’autres chercheurs le font, en psychologie cognitive des apprentissages notamment. Selon moi, sur ce point, la question importante est celle de la polyvalence. Il faut aussi être capable de « survivre » lorsqu’on n’a pas son écran, sa tablette ou son ordinateur à disposition, en cas de panne par exemple.

Vous suivez une expérimentation menée depuis cinq ans dans un collège de Gap qui déploie des dispositifs pédagogiques numériques. Quels changements observez-vous, dans ce cas, avec l’intégration du numérique dans l’apprentissage ?

M.G. : Sur le niveau général, on ne peut rien dire. Les évaluations semblent montrer que les usages du numérique n’infléchissent pas le niveau des élèves. Mais cela reste une moyenne. D’après ce que nous observons, le numérique a surtout un effet complémentaire sur des pédagogies.

On imagine que le numérique peut aussi modifier la relation entre l’enseignant et l’élève…

[pullquote]L’enseignant se consacre davantage à assurer un suivi en direct de la production de ses élèves[/pullquote] M.G. : A partir de l’expérimentation menée sur le collège de Gap avec différents outils, on constate que les enseignants responsables privilégient des solutions malléables, interactives, qui permettent d’annoter et de renvoyer à l’élève. A la suite de quoi, l’élève répond. Tout cela crée un échange qui permet un inter-compréhension au quotidien. Ce qui fait qu’au bout d’un moment, l’enseignant n’a plus besoin d’évaluation spécifique. Les moments de contrôle se réduisent dans le temps. Par conséquent, l’enseignant passe moins de temps à la correction des copies et se consacre davantage à assurer un suivi en direct de la production de ses élèves. Il les accompagne et étaye les apprentissages.

Pour le coup, ce type d’usage semble plus en adéquation avec ce qu’on imagine être les pratiques numériques des jeunes…

Martine Gadille
Martine Gadille (Photo : lest.cnrs.fr)

M.G. : Savoir écouter, réagir, trouver les bonnes ressources au bon moment sont des compétences en construction dans ce domaine. Et ce sont des compétences dont on a ensuite besoin, plus tard, dans le monde professionnel. Est-ce que ce sont des compétences qu’on doit continuer à développer chez des jeunes qui ne vont pas dans des filières dites générales ? Je le pense et c’est pour cela que l’outil numérique est aussi très important dans les lycées professionnels. Il y a un effet performatif de la technologie en fonction de son adaptabilité à l’usage que souhaitent en faire les enseignants et les élèves. Elle oriente l’usage, le structure, mais doit aussi s’adapter dans le cadre de cette structuration. Il faut penser à rendre les dispositifs ludiques, sans forcément que cela devienne du jeu. Ce sont aux enseignants, avec les élèves, de construire des règles dans une démarche d’accompagnement constant. [pullquote]L’avatar qui à une certaine désinhibition cognitive[/pullquote] Sur le sujet de la réalité virtuelle, on observe aussi un effet performatif important de l’utilisation d’un avatar. Pour certains élèves, il aide à une certaine désinhibition cognitive. Certains vont oser prendre la parole, par le tchat par exemple, pour poser des questions à l’enseignant alors qu’ils n’oseraient peut-être pas le faire dans le contexte physique de la classe. Ce qui permet la remise en route d’un mécanisme de créativité : on réapprend à poser des questions dans le cadre d’un problème qu’on cherche à résoudre. C’est l’un des principaux résultats de l’observation empirique des expérimentations actuellement menées.

En poussant la réflexion, peut-on imaginer une dématérialisation complète de l’espace de la classe ?

M.G. : La réponse est à double tranchant ; Si je dis oui, cela signifierait qu’on peut se passer d’espaces physiques qui sont des tiers-lieux dans la ville comme une classe ou une salle des professeurs. Nous n’allons pas jusqu’à la confirmation de ce type de pistes par la recherche. En revanche, aujourd’hui, en effet, pour des enfants déscolarisés, dans le cadre du dispositif des Grandes Écoles du Numériques, il existe un projet où des enfants en décrochage scolaire sont, à la fois, chez eux et à l’école via un dispositif numérique. Ils travaillent en équipe et y apprennent le codage, le design 3D ou la vidéo.

Donc le numérique peut ramener des jeunes déscolarisés vers l’école…

M.G. : Exactement. Cela permet de recréer des tiers-lieux virtuels où ils retrouvent un droit à l’éducation qui n’existe malheureusement pas toujours dans tous les territoires.

L’utilisation d’une tablette qui centralise les manuels numériques a-t-elle aussi un intérêt pratique pour les élèves qui n’auraient alors plus plusieurs livres à transporter pour aller en cours ?

M.G. : Bien sûr, et c’est intéressant. Après, le problème est que si l’élève oublie sa tablette, il oublie tous ses manuels. Ce qui signifie que la tablette ne doit pas être uniquement utilisée pour les manuels. Parce que l’enfant doit avoir envie de l’apporter en cours et pas de l’oublier. Et ça dépend de la manière dont on favorise l’appropriation du dispositif par l’utilisation d’autres applications autres que les manuels numériques.

Observe-t-on une tendance à la déconcentration des élèves qui étudient via le numérique ?

M.G. : De toute façon, il est tout à fait possible de se déconcentrer et d’entrer dans un monde virtuel via ses propres rêveries. Donc, c’est à l’enseignant d’être vigilant sur ce point. Je pense que le risque n’est pas différent. Tout dépend de la façon dont l’enseignant enseigne, de sa didactique.

Liens utiles :

> [Education] La Région adopte un plan de 23 millions d’euros pour équiper les lycéens de manuels numériques

 

En savoir plus : CNRSentretienLESTManuels numériquesMartine Gadille
Pierre Coronas

Pierre Coronas

Article précédent

Palm’Data (Sophia), le “records management” dans le Sud

Prochain article

Nouveau Cap (Medef Sud) : haro sur la fiscalité locale des entreprises

Dans la même rubrique Actualités

Planète locale Philippe Chabanon LPO
Environnement

Planète locale : Philippe Chabanon (LPO) réagit au projet de Gemfi à Rognac

24 mars 2023
sécurité routière Bouches-du-Rhône
À la une

Sécurité routière : moins d’accidents en 2022… mais plus de morts

24 mars 2023

A Belsunce, une régie de quartier se prépare pour faire levier sur l’emploi

24 mars 2023

Grève du 23 mars : « On ne lâchera rien »

24 mars 2023
plus

Il y a un an sur Gomet’

  • Le fonds HighCo pour Entreprendre lance le « Prix Frédéric Chevalier »
    Tout chaud
    23 avril 2018
  • La conjoncture régionale vue par la banque de France
    Tout chaud
    23 avril 2018
  • Un détachement équestre de la Garde Républicaine s’installe dans les Bouches-du-Rhône
    Tout chaud
    23 avril 2018
  • Nouveaux locaux, recrutements… Thales poursuit son enracinement à Aix
    Tout chaud
    23 avril 2018
  • Fed Cup : les Etats-Unis s’imposent face à la France en demi-finale à l’Arena d’Aix
    Aix-en-Provence
    23 avril 2018
  • Rien ne va plus entre Renaud Muselier et Muriel Pénicaud
    Tout chaud
    23 avril 2018
  • Le festival Marsatac prépare sa 20e édition
    Agenda Sorties
    23 avril 2018
  • Agenda : notre sélection d’événements jusqu’au 27 avril
    Aix-en-Provence
    23 avril 2018
  • Atemi en passe de remplir la rue de la République
    Economie
    23 avril 2018
Merci de vous connecter pour rejoindre la discussion
S'abonner à Gomet'

Tendances

  • Très lues
  • Commentaires
  • Dernières
Un cycliste en bout de piste devant le parc Pastré le 14 avril 2021 (crédit : RL)
Transports

Plan vélo 2024 : la Métropole reconnaît « un retard » mais juge l’existant « confortable »

21 mars 2023
Aix Sophie Joissains vote budget
Politique

La Ville d’Aix adopte un budget 2023 « ambitieux mais contraint »

20 mars 2023
[Transports] Les Pennes, Vitrolles, Marignane : comment faire sauter les bouchons ?
Transports

[Urgent] La liste des stations-service réquisitionnées par la préfecture des Bouches-du-Rhône

15 octobre 2022
Benoît Payan président office de tourisme de Marseille
Tourisme

Benoît Payan est le nouveau président de l’Office de tourisme de Marseille

21 mars 2023
Éboueurs Marseille conditions de travail
Politique

Le témoignage de Maxime, éboueur à Marseille : « Au début, j’étais irréprochable… »

31 janvier 2022
Planète locale Philippe Chabanon LPO
Environnement

Planète locale : Philippe Chabanon (LPO) réagit au projet de Gemfi à Rognac

24 mars 2023
sécurité routière Bouches-du-Rhône
À la une

Sécurité routière : moins d’accidents en 2022… mais plus de morts

24 mars 2023
Que faire ce week-end du 25-26 mars
Loisirs

[Agenda] Que faire ce week-end du 25-26 mars ?

24 mars 2023
Belsunce va avoir une régie de quartier
Associations

A Belsunce, une régie de quartier se prépare pour faire levier sur l’emploi

24 mars 2023
Manifestation à Marseille le 23 mars
À la une

Grève du 23 mars : « On ne lâchera rien »

24 mars 2023
gomet-white-logo

Le média qui crée des liens

Rubriques

  • Société
  • Politique
  • Economie
  • Immobilier
  • Innovation
  • Santé
  • Transports
  • Environnement
  • International
  • Sports
  • City Guide
    • Com et Médias

Gomet’ Premium

  • S’abonner
  • Se connecter
  • Voir mon compte
  • Mot de passe oublié ?
  • Contact & Service abonnés
  • Contenus exclusifs
    • • Chaîne Gomet’ Santé
    • • Chaîne Gomet’ Com et Médias

Newsletters

  • Recevoir toutes nos actualités

Suivez-nous

  • Facebook
    • • Com et Médias
  • Twitter
    • • Santé
    • • Com et Médias
  • Youtube
  • LinkedIn
  • Instagram
  • Flux RSS

© 2014-2023  Gomet' Media SAS

  • Mentions légales

|  Création Web par Agence Krisis

La société

  • Gomet’ recrute
  • À propos
  • Nous contacter
  • Nos offres publicitaires et services
  • Actualités
    • Société
    • Politique
    • Economie
    • Innovation
    • Santé
    • Com & Médias
    • Transports
    • Environnement
    • International
  • Vidéos
  • City Guide
    • Agenda Sorties
    • Loisirs
    • Scènes
    • Enfants
    • Expositions
    • Shopping
    • Tables & Recettes
    • Voyages Tourisme
  • Loisirs
  • Villes
    • Marseille
    • Aix-en-Provence
    • Arles
    • Aubagne
    • Cassis
    • Fos-sur-Mer
    • Gardanne
    • Istres
    • La Ciotat
    • Marignane
    • Martigues
    • Miramas
    • Pertuis
    • Port-de-Bouc
    • Salon de Provence
    • Vitrolles
Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Se connecter
  • S'inscrire
  • Panier

© 2014-2022 Gomet Media sas

Content de vous revoir !

Se connecter

Mot de passe oublié ? S'inscrire

Créer un nouveau compte !

Remplir le formulaire pour s'inscrire

Tous les champs sont requis Se connecter

Récupérer votre mot de passe

Merci d'entrer votre email ou bien votre identifiant pour réinitialiser votre de passe

Se connecter