Hostile au Mal
Du Paraïs, sa demeure -aujourd’hui musée- sur les hauteurs de Manosque, au Contadour, ce fumeur de pipe n’aura cessé d’enjoindre ses semblables à «s’extraire du mal». La guerre, il la refuse, quel que soit le prix de ce refus.
Solaire et fabulateur, cet autodidacte invoquait «le secours du poète», afin de se délivrer «des enlacements de l’enfer». Chantre de la Provence, qu’il voit plutôt grise qu’aux couleurs des cartes postales, graphomane exceptionnel et cinéaste occasionnel, ce fils de cordonnier laisse plus d’une centaine de livres, d’Angelo le hussard au Chant du monde, et son aspiration au bonheur. Chargés d’une fine écriture au porte plume, ses carnets à spirales méritent à eux seuls la visite au Mucem, de préférence avec de bonnes loupes..
Les plus audacieux n’hésiteront pas à traverser la rue (recommandation présidentielle) pour rejoindre l’un des plus proches amis de l’auteur de Regain : le graveur- éditeur -poète Lucien Jacques (1891-1961). Jusqu’au 16 février 2020, ses portraits et tableaux sont suspendus aux Regards de Provence.. Selon Jacques Prévert, autre amoureux des mots et des gens simples, ce Jacques ne fut pas seulement «le dernier des aquarellistes, mais sans doute le meilleur, sinon le premier».
Pratique :
> Billet couplé Giono et son sourcier, Mucem et Regards : 11€. Du 30/10 au 17/02/2020.
Gomet’
> Plus d’informations sur le site du Mucem