La direction de la régie des transports métropolitains (RTM) a organisé une conférence de presse à la hâte ce 27 septembre. Hier, un article publié par Marsactu a révélé que le métro marseillais fermera à 21 heures 30 tous les soirs de la semaine (contre 0h30 normalement), sauf le vendredi, pour réaliser les travaux du futur métro automatique Neomma.
La RTM confirme la mesure qui prendra effet à partir du 6 novembre 2023 durant une période estimée à deux ans. Elle annonce mettre en place une flotte de 26 bus pour effectuer le même itinéraire que le métro. Ils partiront toutes les dix minutes. Cette alternative proposée rallongera en moyenne de 10 minutes le temps de parcours de usagers.
Mais de son côté, la société Alstom assure que la fermeture du métro « pour une période conséquente » sur cette amplitude horaire est nécessaire : « tout le système doit être migré, explique Édouard Vagogne, le directeur de projet du métro à Marseille pour Alstom, On doit se déconnecter des anciens systèmes, basculer sur les nouveaux systèmes projetés, faire des essais réglementaires et à la fin de la nuit restituer les nouveaux systèmes pour que le métro puisse redémarrer. Ces opérations nécessitent beaucoup de temps. »
Un ping-pong de reproches entre la droite et la gauche
Devant les journalistes, Catherine Pila (LR) la présidente de la RTM, élue d’opposition à la Ville de Marseille, justifie cette décision : « Est-ce que je me réjouis que le métro ferme ? Non. Est-ce que c’est un choix politique, oui. Et c’est un choix assumé pour une meilleure mobilité. » Hier soir, par voie de communiqué, le Printemps Marseille a fustigé ce choix « sans transparence, sans concertation » et dénonce avoir découvert la mesure dans la presse.
🚇 RTM : Suppression du métro le soir, une décision sans concertation, unilatérale et inacceptable
— Printemps Marseillais ☀️ (@PrintempsMRS) September 26, 2023
🔴Aucune transparence, une décision révélée par la presse : pour les Marseillaises et les Marseillais, nous demandons à Catherine Pila de revenir sur son projet pic.twitter.com/JM8ym51lYj
En réponse, l’élue LR assure que « le directeur général des services (DGS) de la Métropole en a parlé avec le DGS de la Ville de Marseille » mais ajoute que « peut-être que le DGS [Didier Ostré a démissionné en août, Ndlr] avant de partir n’a pas donné l’information », lance-t-elle à ses opposants. La municipalité qui n’a pas la compétence des transports se défend : « Avec la droite locale à la tête de la RTM le choix est clair : vous faites détester les transports en commun. »
Ce reproche a « choqué » le directeur général de la société publique, Hervé Beccaria, qui relativise le désagrément porté aux usagers du métro avec des chiffres à l’appui : sur 320 000 voyages par jour, la tranche horaire balisée (21h30 à 1h du matin) représente 4 560 voyages, soit 1,4% de la fréquentation.
Communiqué de la RTM diffusé le 27 septembre
Communiqué de Presse
— RTM_Officiel (@RTM_Officiel) September 27, 2023
Essais des nouvelles rames NEOMMA
Fermeture du métro à 21h30 du lundi au jeudi avec une offre alternative pour les déplacements des marseillais.#RTM@AMPMetropole pic.twitter.com/p0z8q9vKMY
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