Sébastien Barles s’impatiente et le dit tout haut… dans une rentrée politique très animée à Marseille. Après les universités d’été de la droite vendredi, les projecteurs sont braqués sur la majorité municipale du Printemps marseillais, en première ligne pour gérer la rentrée scolaire mais aussi de nombreux autres dossiers. L’objectif des prochains mois est de construire un bilan en vue des élections municipales de 2026 qui approchent.
Concernant le bilan après quatre ans de mandat, l’adjoint à la transition écologique de Benoît Payan, Sébastien Barles, reste lui… sur sa faim. Dans un entretien accordé à La Provence, l’élu écologiste n’y va pas de main morte pour pointer le peu d’entrain du maire pour la transformation environnementale de la ville. « Les arbitrages ne sont pas pris en notre faveur. On constate une absence de volonté politique du côté du cabinet du maire sur tous ces sujets. »
Accélérer sur la réduction de la place de la voiture
S’il se félicite des mesures prises concernant la réparation de la ville (administration, finances, écoles, logement), Sébastien Barles dénonce le bilan sur le volet transformation de la ville. Comme par exemple la réduction de la place de la voiture : « on pourrait aller plus loin sur la rédaction de places de stationnements, sur les pouvoirs de police de lutte contre le bruit et la vitesse » explicite celui qui est membre, avec Sébastien Perez et Mathilde Chaboche notamment, du groupe Ecologiste et pluriels au conseil municipal. Il pointe également d’autres dossiers comme la végétalisation ou la valorisation du patrimoine : « il nous faut accélérer, fabriquer cette ville nature, l’adapter en transformant l’espace public. »
Sébastien Barles interviendra lors du 1er Forum énergies
organisé par Gomet le 2 octobre à Centrale Méditerranée sur le projet de conopée solaire.
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Sébastien Barles : il faut une alliance avec LFI
Face à l’inertie ambiante, Sébastien Barles a donc décidé continuer de plaider en interne mais aussi en externe. « On a un peu prêché dans le désert et on ressent de la lassitude à le faire (…) on pense que les citoyens doivent nous aider à pousser pour une ville plus verte et plus démocratique. » Pas sûr que ce gros coup de pression sur le maire soit apprécié par l’intéressé déjà fragilisé par la montée en puissance de LFI dans la ville. Sur ce point d’ailleurs, le trublion Sébastien Barles en ajoute une couche : « il faut décliner le NFP localement et bâtir un programme en s’appuyant sur les quatre grades forces principales dont LFI, aujourd’hui absente de la majorité municipale. »
Benoît Payan qui craint l’influence croissante des députés LFI Sébastien Delogu et Manuel Bompard, réélus de façon écrasante en juillet dernier dès le 1er tour appréciera les conseils de son adjoint…
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L’interview de Sébastien Barles dans La Provence du lundi 2 septembre
[Tribune] L’Assemblée citoyenne du futur de Marseille par Sébastien Barles