L’ancien député-maire de Gardanne, Roger Meï, est décédé dimanche 4 mai 2025, dans la ville qu’il a administrée de 1977 à 2020, pendant près de 43 ans. Instituteur de formation, il s’est engagé dès 1961 au sein du Parti Communiste Français (PCF), devenant secrétaire de la section de Gardanne. Il est d’abord élu conseiller général du canton de Gardanne en 1976, avant de devenir maire de la ville en 1977, fonction qu’il occupera jusqu’en 2020.
Il a également été élu député de la circonscription de Gardanne de 1996 à 2002, battant notamment l’ancien ministre socialiste Bernard Kouchner, dans une législative partielle qui avait été très suivie à l’échelle nationale. Réélu en 1997 lors de la dissolution de l’Assemblée Nationale, il avait seulement été battu en 2002, par le maire de la commune voisine de Bouc-Bel-Air, Richard Mallié.
Il reste dans l’histoire de Gardanne comme le maire qui a géré la fin de la période minière. Il était particulièrement attaché à l’industrie de sa ville, et à son identité populaire.
Le député Pena garde le souvenir d’une « personnalité forte »
Marc Pena, député, conseiller municipal et ancien président d’université, a appris avec émotion le décès de Roger Meï, figure marquante de Gardanne et de la vie publique locale. « Roger Meï avait une personnalité forte, entière, profondément attachée à sa ville et à ses habitants. Il laisse une empreinte durable sur Gardanne », déclare Marc Pena. Les deux hommes se sont connus à l’époque où Marc Pena présidait l’université d’Aix-Marseille.
Pour Martine Vassal « un homme de convictions » s’en est allé
Dans un hommage conjoint à Georges Rosso (ancien maire du Rove décédé également dimanche) et Roger Meï, Renaud Muselier a salué «deux grandes figures politiques locales, emblématiques, à qui nous rendons hommage.» Martine Vassal a de son côté rendu hommage à « un homme de convictions, de dialogue que j’estimais profondément. Pendant 43 ans, il a incarné Gardanne avec passion et servi notre département.»
Roger Meï : « Nous partagions tous les trois une véritable amitié » (Sophie Joissains)
La maire d’Aix-en-Provence, Sophie Joissains, a également réagi à la disparition de Roger Meï : « Nous n’étions pas de la même sensibilité politique, mais cela ne nous a jamais empêchés de nous respecter, et même de nous apprécier énormément. Il était très proche de Maryse Joissains Masini, et nous partagions tous les trois une véritable amitié. Roger et moi avons échangé pour la dernière fois il y a seulement quelques semaines. Il avait ce franc-parler bien à lui, cette passion du terrain, et un vrai lien avec les gens. Il aimait profondément sa ville, et ça se voyait. »