Le maire de Cornillon-Confoux, Daniel Gagnon, monte en première ligne contre les loups. Dans un communiqué (voir l’intégralité ci-dessous) il rapporte que des loups ont été aperçus et ont attaqué des animaux ces derniers jours sur la commune de Cornillon-Confoux. Jeudi 29 décembre, un éleveur de la commune située près de l’étang de Berre a retrouvé l’un de ses agneaux « dévoré ». Le lundi 2 janvier, c’est deux loups qui ont été observés par plusieurs habitants à proximité du hameau des Grandes Bastides (voir carte ci-dessous).
Daniel Gagnon, référent loup de l’union des maires des Bouches-du-Rhône, alerte. Il affirme avoir contacté le sous-préfet « pour lui signaler le nombre important d’attaques très localisées sur la commune et lui demander d’organiser une battue sous l’autorité des services de l’Etat », en vain : « je n’ai eu aucune réponse de sa part ». Cornillon-Confoux a en effet été la cible d’attaques de loups à plusieurs reprises : six attaques et une vingtaine d’animaux tués ont été recensés depuis le mois de juin.
« Insécurité, stress, pertes financières et conflits »
Le maire de Cornillon-Confoux se révolte par ailleurs de ne pas avoir été invité à une réunion au sujet des attaques de loups ayant eu lieu à Grans, commune limitrophe, en présence du député local, du sous-préfet et de plusieurs éleveurs de la région. Ces derniers s’y seraient plaints des conditions de travail difficiles dans ce contexte d’attaques à répétition : « insécurité du troupeau, stress des animaux et des éleveurs, pertes financières, mais aussi conflits récurrents avec les promeneurs et riverains liés à l’obligation d’avoir des chiens de troupeaux plus offensifs qui ne font pas bon ménage avec les personnes qui s’approchent du troupeau, pouvant même les attaquer s’ils pensent le troupeau en danger », relate Daniel Gagnon, qui déplore la réponse adressée aux éleveurs à l’occasion de cette réunion. Selon lui, ils n’auraient obtenu « qu’un appel à devenir des pédagogues pour expliquer aux gens comment se comporter face à leurs chiens… et une injonction à éduquer ces derniers à la cohabitation avec les randonneurs ! ». Il accuse par conséquent la réunion de n’être « qu’une opération de communication dont l’objectif est de faire croire qu’on s’occupe du sujet ».
Le maire s’inquiète donc de la prolifération de loups et de leurs attaques sur sa commune, et craint qu’ils y « installent une meute ». Il se soucie par ailleurs du danger que le loup pourrait représenter pour l’homme et pour les enfants de sa commune. Il déplore également le dédommagement touché par les éleveurs, qu’il considère tardif et souvent trop faible. A travers un communiqué de presse diffusé le 3 janvier, à retrouver ci-dessous, il réitère donc sa demande de prélèvement au préfet des Bouches-du-Rhône, Christophe Mirmand.