A l’occasion d’une visite de soutien de la députée EELV, Karima Delli, mercredi 24 juin, les candidats de la liste écologiste et citoyenne du Printemps Marseillais ont organisé une petite visite du site du Mont-Rose avec vue imprenable sur l’ancienne usine Legré Mante à la Madrague de Montredon. L’occasion de présenter leur vision de l’avenir du site.
La gauche reste ouverte aux arguments de Ginkgo
Longtemps, les élus d’opposition se sont battus contre Jean-Claude Gaudin et son équipe contre tout projet de construction sur Legré Mante. « On a dû lutter pour leur faire reconnaître qu’il y avait un risque pour la santé des habitants et même pour l’école à côté », raconte Christine Juste, porte-parole régionale EELV et deuxième sur la liste du Printemps Marseillais dans les 6e et 8e arrondissements.
[#Municipales] La député @EELV @KarimaDelli à Marseille pour soutenir @PrintempsMRS : « Marseille a pris trop de retard sur l’écologie et la mairie utilise des outils d’un autre temps. Vivement le changement » pic.twitter.com/MK9Kbp5CJR
— Gomet’ (@Gometmedia) June 24, 2020
Mais à quelques jours du deuxième tour, les candidats du rassemblement de gauche tempèrent leurs discours : « A La Madrague, les habitants n’en peuvent plus d’avoir cette friche. Ils veulent que les choses se fassent pour redynamiser le quartier », explique Cédric Jouve, (14e sur la liste d’Olivia Fortin) élu dimanche conseiller d’arrondissement et communautaire.
Le Printemps Marseillais a donc repris langue avec le fonds d’investissement Ginkgo qui porte le projet immobilier rejeté en mars dernier par l’ancien maire de secteur, Yves Moraine. « On veut avancer avec eux mais de façon concertée pour contrôler que tout se fasse dans les meilleures conditions », insiste Cédric Jouve. A ses côtés, Stéphane Coppey, responsable de France Nature Environnement dans les Bouches-du-Rhône explique : « Ce sont des pros de la dépollution, du financement, de la concertation… On discute beaucoup et ils sont capables de construire quelque chose d’intéressant pour les habitants, avec eux ». Et d’ajouter : « Attention, il ne s’agit pas de leur faire un chèque en blanc. On a réussi à retirer les choses qui n’allaient pas et on continue de co-construire ».
Un programme revu à la baisse sur l’usine Legré Mante
Pour rappel, le projet initial de Ginkgo prévoit 95 logements résidentiels, une résidence de tourisme de 109 appartements, un établissement pour séniors de 64 places, des commerces et un restaurant. « C’est peut-être un peu trop », estime Christine Juste. Alors France Nature Environnement est parvenue à faire baisser la taille du programme. De nouvelles idées sont en cours d’étude par Ginkgo comme l’installation d’une maison du parc national des Calanques. « Le quartier accueille aussi énormément de tournage et on pourrait imaginer installer une pépinière d’entreprises autour du cinéma », propose Christine Juste. Il reste la problématique de la desserte routière : « Nous sommes dans une impasse avec une seule voie d’accès. Il faut éviter de rajouter du trafic et penser la plan de mobilité à l’échelle du quartier tout entier ».
Une dépollution urgente pour la santé des habitants
Toutes les questions ne sont pas encore réglées mais Ginkgo reste finalement dans la course pour réhabiliter l’ancienne usine tartrique. « La priorité, c’est la santé des habitants. Il faut dépolluer au plus vite et ne plus repousser ce projet aux calendes grecques », prévient Christine Juste. « Alors Si Ginkgo est capable de le faire tout en informant les habitants, allons-y », encourage l’élu écologiste. Le groupe suisse devrait prochainement présenter un nouveau projet aux habitants pour faire avancer le dossier.
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