A la suite de l’offensive lancée par plusieurs associations de défense de l’environnement, d’autres acteurs locaux comme le comité d’intérêt de quartier (CIQ) de Montredon et l’association France Nature Environnement ont fait entendre un point de vue moins intransigeant sur le projet immobilier de Ginkgo, associé à Constructa, sur le site de l’ancienne usine Legré Mante.
Contacté par Gomet’, Richard Hardouin, vice-président de France Nature Envrionnement dans les Bouches-du-Rhône semble même séduit par les solutions techniques de dépollution proposées par le groupe Suisse : « Sur le principe de ce que nous avons pu voir, le projet de dépollution me semble vertueux », estime-t-il. Il compte même en faire « un modèle que nous pourrions répliquer ailleurs. A Marseille, nous avons aussi le site de Recylex qui doit être dépollué au plus vite. On a d’ailleurs conseillé à Ginkgo de s’y intéressé de très près », raconte-t-il.
Legré Mante : « Des commerces attendus par les habitants »
Du côté des habitants du quartier, Monique Touitout, présidente du CIQ de la Madrague de Montredon « reste vigilante car pour l’instant, ce ne sont que de belles idées sur le papier » mais elle dit préférer « la négociation à l’opposition pure et simple ». La présidente du CIQ affirme parler aux noms des habitants « qui ont vu leurs commerces de proximité fermer un à un. Le projet de Ginkgo prévoit d’installer de nouveaux commerçants. Ça peut-être une bonne chose pour le quartier », estime-t-elle. Elle s’oppose également au projet alternatif de parc public et de musée présenté par le collectif de défense de l’environnement : « Ça va amener encore plus de voitures et bloquer le trafic et puis, je me demande bien avec quel argent ils comptent le faire », se demande la présidente du CIQ.
« Nous demandons à ce qu’il soit revu à la baisse avec notamment un étage en mois sur les résidences seniors et la résidence de tourisme »
Monique Touitout (CIQ La Madrague de Montredon)
Elle reste pourtant opposée au projet de Gingko tel qu’il est présenté aujourd’hui : « Nous demandons à ce qu’il soit revu à la baisse avec notamment un étage en mois sur les résidences seniors et la résidence de tourisme », indique-t-elle. Une demande restée pour l’heure sans réponse du côté de Gingko.