Le tribunal de commerce de Marseille a tranché. L’enseigne marseillaise Kaporal a été placée en redressement judiciaire pendant six mois vendredi 31 mars. L’entreprise, créée en 2004 par la famille Mc Lem, est en cessation de paiement depuis le 10 mars et se trouve dans une situation financière compliquée depuis le Covid.
Les dirigeants ont donc saisi le tribunal de commerce de Marseille pour demander le placement en redressement judiciaire le 27 mars de la société qui compte 113 magasins, dont trois à Marseille, et 535 salariés dont 120 au siège social, 20 boulevard Ampère (14e) à Marseille.
Les administrateurs judiciaires désignés, Frédéric Arbitbol du cabinet parisien Sel Arbitbol, et maître Gillibert du cabinet marseillais (Selarl Gillibert) ont six mois pour tenter d’accompagner Kaporal, en grande difficulté économique depuis le Covid. La priorité des administrateurs étant de préserver les emplois et de veiller au paiement des fournisseurs de la marque. Malgré un chiffre d’affaires de 99 millions, l’entreprise accuse un passif de 7,6 millions d’euros. Ses charges sont donc trop importantes par rapport à ses recettes.
L’échec de TowerBrook
Kaporal appartient au fonds d’investissement TowerBrook depuis 2013 qui a « développé une croissance continue dans tous nos points de vente physiques et digitaux en plaçant l’expérience client et l’innovation connectée au cœur de notre transformation », peut-on lire sur le site.
Dirigé par Laurence Paganini depuis 10 ans, Kaporal s’était également développé à l’international, en Europe, en Asie et en Afrique du Sud. Mais le fonds TowerBrook, face à la crise dès enseignes de vêtements en France (Camaïeu, San Marina, Kookaï, Pimkie) souhaitait revendre à un repreneur, qu’il n’a pas trouvé.