Privés depuis quatre mois d’un grand nombre de publications, les habitants des Bouches-du-Rhône pourront voir dès aujourd’hui les kiosques refleurir. Alimentés jusqu’en mai 2020 par Presstalis, la société qui arbore le nouveau blason « France Messagerie », a survécu à son redressement judiciaire. La distribution de la presse est maintenant scindée en deux avec, d’un côté, France Messagerie et de l’autre, les Messageries Lyonnaises de Presse (MLP).
Ce redressement judiciaire avait provoqué le licenciement de 600 salariés sur 917 des filiales locales de la Société d’Agence et de Diffusion, appelée SAD. Néanmoins, les salariés de la SAD à Marseille sont mobilisés pour conserver leur activité. C’est pourquoi depuis mai, ils sont installés dans l’entrepôt aux Aygalades et revendiquent toujours la création d’une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Pour se faire, deux conditions sont nécessaires au tableau : d’une part, la garantie de paiement des loyers au bailleur du hangar et d’autre part, l’entrée de France Messagerie et MLP au capital de cette SCIC.
La première a été réglée avec le versement des loyers jusqu’en décembre, mais la seconde est rendue impossible par le strict refus des deux entités. La CGT estime que la reprise de l’activité en régie n’est que transitoire (voire l’intégralité du communiqué en page suivante)
A Lyon, « Tout peut s’arrêter de nouveau le 14 octobre »
A Lyon, le projet d’une création de SCIC est également de mise, avec des salariés qui ont investis des locaux pour continuer d’assurer la distribution. Cependant, le bailleur compte récupérer son local dans un mois. Guillaume Dumoulin, délégué syndical CGT à la régie provisoire de Vénissieux (Rhône) au journal Le Monde estime que « Tout peut s’arrêter de nouveau le 14 octobre. Sans l’appui des messageries et des collectivités locales, comment les salariés pourraient-ils louer seuls, sans argentiers pour les épauler, les locaux nécessaires ? ».