Dans un courrier en date du 17 novembre, le député (Ren) Lionel Royer-Perreaut interpelle la présidente de la Métropole Martine Vassal sur le cas du boulevard Urbain Sud (B.U.S), qui traverse les 8e, 9e et 10e arrondissements de Marseille, et fait l’objet de travaux depuis 2019. Si un premier tronçon du B.U.S, entre Saint-Loup et le Cabot, a été livré en juillet 2020, les travaux sur le deuxième tronçon jusqu’à Bonneveine se font attendre. En cause : un désaccord entre la mairie de Marseille et la Métropole sur le tracé de ces travaux. En effet, lors du conseil municipal de juillet 2021, la majorité marseillaise avait voté la fin de la mise à disposition foncière de la Ville à la Métropole pour la mise en œuvre des tranches 2 et 3 du Boulevard urbain sud. Une situation de blocage à laquelle l’ex-maire de secteur du 9-10 souhaite mettre un terme, alors que cette deuxième portion du boulevard Urbain Sud aurait dû être complètement achevée en 2022.
« La Métropole a l’urgente obligation de trouver des voies et moyens pour débloquer cette situation au plus vite », interpelle-t-il en s’adressant directement à Martine Vassal. Lionel Royer-Perreaut exige également la réalisation du rond-point prévu à l’intersection des trois boulevards Urbain Sud, Sainte-Marguerite et La Gaye. « La Ville a donné son accord pour libérer les parcelles et la délibération a été votée lors du conseil métropolitain d’octobre 2022. Il convient maintenant d’agir rapidement pour sécuriser et fluidifier cette intersection », écrit le député. Il estime aussi que les travaux du B.U.S doivent se poursuivre jusqu’au Roy d’Espagne.
Lionel Royer-Perreaut veut activer la déclaration d’utilité publique
Face au refus de Martine Vassal de « créer une trémie souterraine au droit des jardins Joseph Aiguier avec un éventuel co-financement de l’Etat », comme il l’avait proposé, Lionel Royer-Perreaut invoque l’activation de la déclaration d’intérêt public. Prorogée de cinq ans par le Préfet de région en 2021, année au cours de laquelle elle aurait dû expirer, cette DUP permettrait de procéder à d’éventuelles expropriations pour permettre la poursuite de travaux d’intérêt public. « Dans la mesure où vous refusez la solution que je vous ai soumise, je vous demande, au nom des 30 000 habitants en attente du BUS, de déclarer la DUP, et de mettre en cohérence vos propos avec vos actes », poursuit Lionel Royer Perreaut.
De son côté, la Ville de Marseille n’a pas encore réagi. Une des raisons principales qui poussent la mairie à bloquer la rétrocessions des terrains sont la destruction d’espaces verts et de jardins familiaux situés sur certains tracés.
Ce n’est pas la première fois que Lionel Royer-Perreaut fait part de sa préoccupation au sujet du B.U.S : en mars dernier, il avait organisé une « balade urbaine » pour « montrer concrètement les limites » des tracés alternatifs du B.U.S vantés par la mairie. En outre, derrière le ton autoritaire adopté dans le courrier adressé à Martine Vassal semble transparaître une nouvelle volonté de s’éloigner de son ancien binôme de la campagne des départementales. Et de présager d’une nouvelle scission politique, après celle réalisée au conseil municipal, cette fois au sein du conseil métropolitain ?
Document source : le courrier adressé par Lionel Royer-Perreaut à Martine Vassal
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