Alors que la réforme des compétences de la Métropole est en marche et doit aboutir à un texte législatif dans les semaines qui viennent, les conseillers se réunissent une nouvelle fois dans l’hémicycle du Pharo pour débattre des grands projets, les transports notamment. Avec seulement 54 rapports programmés, ce conseil s’annonce resserré mais plusieurs dossiers mobilité promettent d’animer les débats.
L’avenir des transports ferroviaires en question
Un rapport sur la Ligne Nouvelle Provence-Côte-d’Azur doit notamment fixer la participation de la Métropole à ce projet structurant pour les transports du territoire. Il implique notamment la création d’une nouvelle gare souterraine à Marseille Saint-Charles. Au total, l’investissement est fixé à 3,45 milliards d’euros et les collectivités partenaires prennent en charge 40% du montant, le reste étant à charge de l’État et de l’Europe. La Métropole propose ainsi d’investir 268,9 millions d’euros, cequi en fait le deuxième plus gros financeur après la Région Sud (553 millions d’euros). Les élus d’opposition de la Ville de Marseille devraient profiter de ce rapport pour rappeler leur position sur le projet avec notamment la volonté d’y inclure la réouverture des gares des quartiers Nord.
Justement, une autre délibération porte sur la création d’un nouveau pôle d’échange multimodal à Saint-André. Il fait parte du projet de Ligne Nouvelle Provence Cote d’Azur en lien avec la création d’une nouvelle gare en amont du noyau villageois. Pour cet équipement, la Métropole va racheter le terrain de l’ancienne concession Nissan avenue Fernand Sardou pour un montant de 3,5 millions d’euros. Au total, le montant de l’investissement pour le pôle d’échanges s’élève à 10 millions d’euros.
Mobilité toujours, la Métropole lance une procédure de mise en concurrence pour sélectionner les opérateurs du réseau de bornes de recharge pour les véhicules électriques. « Chacun sera, dans un premier temps, attributaire d’un groupe d’une quarantaine d’infrastructures dans le cadre d’une convention d’occupation du domaine public d’une durée de 10 ans », explique la Métropole dans sa délibération.
Le budget 2022 avec ou sans les aides de l’Etat en débat
Outre les transports, ce conseil métropolitain prévoit aussi un débat sur les orientations budgétaires 2022. Toujours en proie à des difficultés financières, la Métropole programme un budget contraint pour l’année prochaine mais anticipe surtout les exercices suivants. Pour les années à venir, elle planche sur deux hypothèses : l’une avec le soutien de l’Etat, l’autre sans. Si les subsides de Paris venaient à se confirmer, la Métropole mise sur une augmentation substantielle de ses dépenses d’équipement passant de 500 millions d’euros cette année à 800 millions en 2024. Sans l’aide de l’Etat, ces dépenses resteraient stables sans possibilité de progression.
Document source : le recueil des rapports du conseil métropolitain
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