Après une réunion tenue au golf de Cabriès dans la matinée, c’est par voie de communiqué que Georges Cristiani et Jean-Claude Féraud, respectivement maires de Mimet et de Trets, ont fait connaître lundi 21 octobre le label « Maire de Provence » (MDP). Depuis juillet 2017, les deux fondateurs de l’association MDP ont rallié un à un les maires du Bouches-du-Rhône. Aujourd’hui, 61 édiles municipaux du département sont signataires de la charte et adhérents (sur un total de 119 communes). Ils arboreront le tout nouveau label durant la campagne électorale à venir.
Non au face-à-face LREM -RN
Joint par téléphone par Gomet’, Georges Cristiani en est convaincu : « Sans nous (ndlr : les maires), les décisions seront forcément mauvaises. On s’en est rendu compte avec la crise des gilets jaunes » avance-t-il, affirmant vouloir représenter « les maires des circuits courts ». C’est l’ambition de ce tout nouveau label MDP, qui entend dépasser le cadre des partis politiques. « Nous voulons aller au-delà de la bipolarisation entre Rassemblement National d’un côté, et LREM de l’autre » détaille ainsi le maire de Mimet, afin de « ne plus nous voir imposer des décisions verticales depuis Paris et Bruxelles ».
Pour cela, l’édile mimétain entend s’appuyer sur la popularité des élus municipaux auprès de leurs administrés. « Une étude Cevipof (ndlr : publiée début juillet 2019) le montre, 75 % des Français sont satisfaits de leurs maires », avance-t-il, estimant qu’il est « important de ne pas gaspiller la bonne opinion que nous avons » auprès des administrés. Une bonne opinion qui selon lui a été foulée au pied « non seulement par le gouvernement actuel, mais également par tous les gouvernements depuis les lois de décentralisation. »
« Nous sommes dans le réel, pas dans la politicaillerie »
A travers Maires de Provence, Georges Cristiani entend remettre les communes au centre du processus décisionnel. « L’histoire de la Provence s’écrit aujourd’hui, il n’est pas question que les maires en soient absents », martèle-t-il, mettant clairement en avant la vocation de son association : « ce que l’on veut, c’est être associés aux décisions ». Ainsi salue-t-il le non-transfert de la compétence voirie des communes vers les métropoles, « un premier pas vers une métropole intelligente » selon lui.
En cela, le maire de Mimet voit les maires comme des « constructeurs de la proximité ». C’est cette vision qu’il entend porter d’ici aux prochaines élections municipales de mars 2020, à travers le label Maires de Provence, qui sera officiellement présenté dans les jours à venir à Pierre Dartout, le préfet des Bouches-du-Rhône. Un label par lequel M. Cristiani entend rappeler qu’ « être maire de Provence, c’est défendre les populations de Provence ».
Celui qui est aussi président de l’Union de maires des Bouches-du-Rhône ne cache pas son intention de peser avec Maires de Provence sur les futures sénatoriales qui auront lieu quelque mois après les municipales en septembre 2020. Et pour les communes qui n’ont pas encore adhéré, il a un message : « la porte est ouverte, elles sont les bienvenues ».
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