Nous poursuivons notre série d’interview avec des maires nouvellement élus au lendemain du second tour des municipales. Le 21 août, Marion Bareille, maire du 13e et 14e arrondissements a accordé une interview téléphonique à Gomet’. Novice en politique, Marion Bareille, 37 ans, veut impulser une nouvelle dynamique dans son secteur. Après être revenue sur son engagement en politique, l’élue LR expose ses attentes et les deux aves prioritaires de sa politique.
Marion Bareille, quel a été votre parcours avant d’arriver à la politique ?
Marion Bareille : Je suis Marseillaise. Je suis née à Saint-Jérôme à Val d’Azur. Ensuite, j’ai grandi avec mes parents à la Fourragère (12e arrondissement) et j’ai réalisé toute ma scolarité dans le quatrième arrondissement à Chevreuil Blancarde. Ensuite, j’ai fait ma prépa toujours à Marseille. Puis je suis partie faire mes études et travailler hors de Marseille. J’ai fait mon école de commerce à Bordeaux. J’ai pu également étudier à l’étranger : aux Etats-Unis et en Allemagne. J’ai obtenu un DEA de sciences économiques à Castle (Etats-Unis). J’ai également fait un troisième Master à Aix-en-Provence à l’université d’Aix-Marseille.
Puis, j’ai travaillé pendant dix ans à La Défense dans des banques d’investissement où j’ai occupé des postes de contrôleurs financiers et de conseillers en stratégie pour la direction générale. Cela fait six ans que je suis revenue sur Marseille parce que je suis très attachée à ma ville. J’ai d’ailleurs toute ma famille à Marseille et j’y ai fondé la mienne.
Pourquoi vous êtes vous engagée en politique ?
Marion Bareille : Il est vrai que je n’ai pas d’expérience dans le milieu politique, c’est ma première campagne. La seule expérience que je pourrais avoir c’est le fait d’avoir un conjoint qui travaille avec des politiques, mais on a toujours séparé le privé du professionnel. C’est donc vraiment une première expérience, j’ai fait le choix de revenir à Marseille. J’ai une petite fille de trois ans et je souhaite qu’elle puisse travailler grandir, évoluer, étudier et travailler à Marseille. L’idée c’est de pouvoir participer à la l’amélioration de la vie quotidienne des Marseillais.
Votre conjoint vous a-t-il encouragé à faire de la politique ?
Marion Bareille : Non pas du tout. Je connais Martine Vassal, j’ai énormément d’estime pour elle. Elle m’a demandé de faire campagne à ses côtés. J’ai trouvé que c’était une très belle expérience, j’ai été ravie de pouvoir faire cette aventure à ses côtés. C’est grâce à elle que je suis là aujourd’hui.
Comment faire entendre la voix des électeurs de gauche qui ont voté pour vous afin de faire barrage au Rassemblement National ?
Marion Bareille : Je l’ai dit lors de mon élection. Jérémy Bacchi [candidat du Printemps marseillais ndlr] et Julien Rossi [candidat Marseille avant tout, Samia Ghali ndlr] ont eu énormément de courage à se désister au second tour pour faire barrage à l’extrême droite. Il y a une partie de l’électorat de gauche qui a voté pour nous. Bien évidemment cela nous a aidé, c’est grâce à ces personnes que nous sommes là aujourd’hui.
Comme annoncé pendant la campagne, nous avons choisi de faire un grand conseil qui sera sous la présidence de Gérard Chenoz (ex-candidat dans le 6-8 sur la liste de Martine Vassal, NDLR). Le grand conseil est apolitique. Il permettra surtout aux personnes qui se sont désistées et aux associations de pouvoir participer activement à l’amélioration du secteur. Avant chaque conseil d’arrondissement, on organisera ce grand conseil qui réunira les personnes qui ne sont pas élues afin qu’ils puissent porter leur voix et échanger avec nous sur des sujets de préoccupations .