« Aider à concilier la maladie et le travail » c’est le credo du réseau d’entreprises Cancer@Work, créé en 2012 et initialement implanté en région parisienne. Un réseau auquel à adhérer la Caisse d’Epargne Cepac, mardi 6 octobre en signant la charte du réseau dans une salle du bâtiment historique d’Estrangin. La banque devient ainsi le premier membre marseillais de l’association. En ce début d’octobre rose, la signature a réuni Hervé d’Harcourt, membre du directoire en charge du pôle Ressource de la Caisse d’Epargne et Anne-Sophie Tuszynski, fondatrice et administratrice de Cancer@Work. De nombreux collaborateurs de la Cepac étaient également présents pour assister à cet évènement qui acte la volonté de la banque régionale d’accompagner dans leur parcours professionnel ses salariés confrontés au cancer ou à une maladie chronique.
Pour une meilleure inclusion des collaborateurs
« Cette signature est l’un des axes de notre politique de qualité de vie au travail », s’enthousiaste Hervé d’Harcourt, qui présente une politique organisée autour de quatre volets dont un sur la santé. « Il s’agit d’apporter des réponses sur-mesure, en s’appuyant sur une collaboration étroite de tous les acteurs de l’entreprise – le chargé de développement RH, le manager, la médecine du travail, la référente handicap ou encore l’assistance sociale », déclare-t-il. Une grande partie de cette collaboration est destinée à faire parler les personnes malades, connaitre leurs attentes et déconstruire les représentations sur le sujet. « On recherche cette symétrie d’information », poursuit le membre du directoire, en refusant à cette action, l’adjectif philanthropique.
L’histoire commence quand cinq collaboratrices du groupe BPCE (fusion de la Banque populaire et de la Caisse d’épargne française), décident de contacter l’association Cancer@Work après avoir été malades, raconte-t-il. Une question que s’était également posée, une dizaine d’années auparavant, Anne-Sophie Tuszynski, lorsqu’elle est elle-même diagnostiquée malade du cancer. A l’époque, « il n’y avait rien », relève l’ancienne DRH. Par rien, elle entend aucune association ou structure d’accompagnement en entreprise pour l’aider à son retour.
1/3 des personnes diagnostiquées ne retournent pas au travail
Or, chaque jour sur 1 000 nouveaux cas, 400 actifs apprennent qu’ils ont un cancer et 1/3 des personnes diagnostiquées disent ne pas être retournées au travail par la suite. Pour les salariés qui sont revenus dans l’entreprise, près de 20 % d’entre eux disent avoir été pénalisés dans leur emploi à cause de leur maladie, toujours selon les chiffres de l’association.
Alors, pour favoriser l’inclusion des collaborateurs revenant d’une longue absence, l’association Cancer@Work créée suite à l’expérience d’Anne-Sophie Tuszynski, propose des solutions comme un outil de baromètre : un dispositif permettant de récolter et faire savoir les attentes des collaborateurs en matière d’inclusion. Aujourd’hui, l’association séduit de plus en plus : « nous recevons de nombreuses sollicitations », témoigne la fondatrice. Cancer@Work compte 80 membres incluant plus d’un million de salariés dont d’autres caisses du groupe BPCE de la région. Et la Cepac entend bien « apporter sa pierre à l’édifice » promet Hervé d’Harcourt.