Alors que la Cour régionale des comptes (CRC) a publié un rapport alarmant sur la gestion de Marseille Habitat le mois dernier portant sur la période de 2016 à 2021, la gouvernance souhaite aller de l’avant.
Le directeur général, Frédéric Pâris, et la présidente, Audrey Gatian, adjointe au maire de Marseile, entendent réformer le bailleur social de la Ville de Marseille pour relancer la production de 65 logements sociaux par an pendant 10 ans, en parallèle de la gestion d’un parc de 3 000 logements sociaux.
Recruté en mai dernier, Frédéric Pâris a fixé un nouveau cap avec les élus de la Ville pour sa structure qui emploie 58 salariés. Il assure avoir demandé une recapitalisation aux actionnaires [la Ville de Marseille (53%), la Caisse des dépôts (33%) et Action Logement immobilier] de 10 millions d’euros pour se consolider financièrement.
Le directeur projette ensuite de lever 150 millions d’euros d’emprunt pour financer le nouveau projet stratégique. « Nous voulons nous recentrer sur le cœur de métier de Marseille Habitat qui est spécialisé sur de l’habitat dans le diffus », explique-t-il. L’habitat dans le diffus désigne les constructions réalisées par des maîtres d’ouvrage individuels sur des terrains acquis au préalable. Les logements sont souvent vendus par des particuliers.
Entre construction et réhabilitation de logements
Une partie de cette somme doit permettre de rénover deux tiers du patrimoine début 2024. L’autre partie sera consacrée à financer la construction de logements sociaux comme la rénovation de Coco Velten pour 10 millions d’euros qui prévoit 16 logements sociaux. Marseille Habitat projette également de raser et de reconstruire les immeubles insalubres au 195/197 avenue de la Capelette pour en faire 11 logements sociaux. Le dépôt du permis est prévu pour juin 2024 pour livrer le chantier mi-2026.
Lien utile :
> Marseille Habitat précise ses plans pour l’après-Coco Velten