Face à une mer agitée et au Mistral, Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement et de la Recherche, visite vendredi 23 février, le pôle de l’équipe de France de voile, installée dans le stade nautique du Roucas Blanc (pas encore inauguré) qui va servir de marina olympique pour les prochains Jeux Olympiques cet été. Après des étapes à Salon-de-Provence et Aix-en-Provence, c’est une nouvelle étape de la visite ministérielle de deux jours dans la métropole.
Les équipements du pôle France de voile olympique bénéficient notamment des apports scientifiques du programme de recherche « du carbone à l’or ». La ministre rencontre une partie de l’équipe technique et sportive, notamment Guillaume Chiellino, le directeur technique national de l’équipe de France de voile, Philippe Mourniac, le directeur de l’équipe de France de voile et Paul Iachkine, ingénieur de recherche à l’ENVSN (Ecole nationale de voile et des sports nautiques). Les adjoints de la Ville de Marseille, Aurélie Biancarelli (enseignement supérieur) et Hervé Menchon (mer) sont présents tout comme Marine Pustorino du département, déléguée aux grands évènements-Jeux olympiques et paralympiques.
Le projet « du carbone à l’or », porté par l’École supérieure de physique et de chimie industrielles (Paris), soutenu par France 2030, se concentre sur trois domaines de recherche : la caractérisation des équipements, la mesure en conditions réelles et le développement d’un engin à foil. Son but est d’évaluer l’impact du matériel sur les performances. Il réunit la Fédération française de voile et six partenaires académiques. Son objectif est de gagner les millièmes de secondes ou les quelques milimètres qui peuvent faire la différence pour remporter une médaille.
« C’est un site technologique exceptionnel, c’est féerique de voir cette marina olympique sur la rade avec ce paysage, ces vagues et les athlètes. On s’y projette très bien » lance la ministre.
Durant cette visite, la ministre et son équipe ont pu saluer plusieurs athlètes qui jonglent entre le sport de très haut niveau et leurs études. Marion Couturier en est l’exemple parfait, la jeune femme de 20 ans pratique le Foil IQ au sein du pôle et espère être admise dans le nouveau Bachelor des Hautes études pluridisciplinaires pour top athlètes, lancé en janvier 2024 par l’Essec Business School, Centrale Supélec et Science Po dans le cadre du campus d’excellence de l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance.) Une initiative que la ministre espère voir s’étendre aux autres campus en France notamment avec Aix-Marseille Université avec « tous ses atouts et son savoir-faire.» Les responsables de l’université métropolitaine, à commencer par son président Eric Berton, présent sur place, acquiescent.
Sylvie Retailleau : adapter les formations au profil de chacun
Néanmoins, des changements s’imposent selon la ministre pour améliorer le quotidien des sportifs, des aménagements sont à prévoir, formations en ligne et emplois du temps adaptés faciliteraient grandement la vie de ces étudiants-sportifs.
L’ancienne physicienne nommée ministre sous le gouvernement d’Elisabeth Borne, et reconduite dans le gouvernement de Gabriel Attal veut concilier le sport et les études sans compromis afin de « ne pas avoir à faire de choix entre les deux. » Plus généralement, elle plaide pour une approche de la formation plus moderne et contemporaine avec des années de césure, de reprise d’études et une adaptation de la formation à chaque étudiant et diplômé, tout au long de la vie.
Liens utiles :
Le site du Pôle France Voile Marseille
[En images] La Marina Olympique se dévoile aux regards des Marseillais