A peine revenue de Paris avec l’investiture LR en poche, Martine Vassal reprend dès jeudi 28 novembre après-midi sa casquette de présidente de la Métropole pour une visite de chantier, sur le premier tronçon du Jarret à Marseille. Sans perdre une minute, elle reprend son costume de candidate, pour une petite heure de questions – réponses avec les journalistes. L’occasion de porter un regard sur la nouvelle campagne qui s’ouvre.
« Mon programme est participatif jusqu’à Noël, après il sera figé »
« Une guerre ? Je ne pense pas » dit Martine Vassal, qui confie ne pas avoir encore eu le temps de prendre connaissance de l’interview de Renaud Muselier, président LR de la Région Sud et soutien de son rival Bruno Gilles, donnée le matin même sur la chaîne Public Sénat, en des termes très véhéments. « Les propos qu’il tient dans la presse, il ne les a pas tenu hier soir [ndlr : lors de la commission d’investiture] » observe-t-elle.
Là où elle converge finalement avec le patron de la Région, c’est dans la volonté affichée de trouver une solution d’unité. Elle dit « tendre la main à Bruno », en rappelant que le temps presse. « Il y a une date-limite pour le dépôt des listes » (ndlr : le 7 février 2020) note-t-elle, avant de prévenir : « mon programme est participatif jusqu’à Noël, après il sera figé ». Une façon de mettre la pression sur le sénateur LR, qui a fait part de son intention de maintenir sa candidature, malgré sa défaite à l’investiture.
« Continuer à s’obstiner, ce n’est pas une bonne chose » dit Martine Vassal, qui se félicite de sa « victoire franche et nette ». Quant à une solution de partage avec Bruno Gilles – celle défendue par Renaud Muselier, elle l’écarte d’un revers de main : « Je suis en tête dans les sondages, je ne vois pas pourquoi je retirerai ma candidature ». Et à l’adresse de son concurrent LR : « On est légitimistes ou on ne l’est pas. Après tout, il pouvait ne pas demander l’investiture du parti ».