Le tribunal de commerce de Paris a renoncé ce lundi 15 avril à examiner la demande du parquet de placer en liquidation judiciaire les sociétés de Bernard Tapie : les holdings GBT (Groupe Bernard Tapie), actionnaire majoritaire du journal La Provence, et FIBT, Financière Immobilière Bernard Tapie. L’homme d’affaires a demandé le dépaysement de la procédure, considérant que le contexte récent pourrait « altérer le jugement et l’impartialité » des juges du tribunal de commerce et le priver d’une procédure « équitable », selon les propos de sa requête dévoilée par l’AFP.
Les avocats de l’homme d’affaires évoquent notamment l’information judiciaire pour « escroquerie au jugement » ouverte par le parquet de Paris et qui vise une décision favorable à Bernard Tapie rendue en juin 2016 par ce même tribunal. Ils ont donc demandé le 9 avril à la présidente de la cour d’appel de Paris de transférer la procédure dans un tribunal de la périphérie parisienne. Sa réponse doit être rendue d’ici au 23 avril.
Une « catastrophe » pour la Provence
Les sociétés de Bernard Tapie sont en redressement judiciaire depuis le mois de janvier et le parquet exige leur liquidation pour rembourser les 403 millions obtenus par l’homme d’affaires lors de l’arbitrage de l’affaire qui l’oppose au Crédit Lyonnais. « Ce serait une catastrophe » pour le groupe de médias La Provence, avait déclaré à l’AFP Bernard Tapie à la veille de son procès. « J’ai mis tous mes actifs en garantie pour le paiement. Donc, que ce soit en liquidation ou dans le cadre d’un plan, ils seront payés », avait-il assuré. L’homme d’affaires a promis de rembourser et s’est notamment engagé à vendre son domicile familial parisien, l’hôtel de Cavoye, détenu par la Financière et immobilière Bernard Tapie.
> Lien utile :
[Médias] Les sociétés de Bernard Tapie dont La Provence placées en redressement judiciaire