Lors du comité de pilotage des voies bus sur autoroutes qui s’est tenu le 14 mai à la préfecture, une feuille de route ambitieuse de développement des voies réservées aux bus sur les autoroutes du territoire métropolitain a été actée. Celle-ci s’inscrit au-delà des projets de l’actuel Contrat de Plan État-Région (CPER) puisque, évaluée à 40 M€, elle représente environ 40 km de voies réservées. Des opérations sont prévues sur les trois principaux corridors Aix-Marseille, Vitrolles-Marseille et Aubagne-Marseille. À ce stade, les aménagements sont programmés principalement dans le sens entrant vers Marseille, sens le plus congestionné. L’accès à l’aéroport sera également facilité par un dispositif innovant de sas donnant la priorité aux transports en commun, similaire à celui mis en œuvre en 2015 par la Métropole et le Conseil départemental sur la RD9.
Deux opérations entrent en travaux cette année. Depuis mai, l’extension sur 1,8 km supplémentaire de la voie réservée au niveau de Plan-de-campagne, portant l’aménagement à près de 5 km et en septembre, l’entrée sud d’Aix-en-Provence sur 2,25 km (sur A51 et A516), bénéficiant à la fois aux services entre Aix et Marseille et entre Aix et le pôle d’Activité (PAAP).
En 2019, le secteur de l’Agavon entre l’A7 et la RD9 sera revu pour améliorer l’accès à l’aéroport, l’aménagement de l’A51, en amont de Plan-de-Campagne, sera poursuivi et l’aménagement de la terminaison A7 entre la future L2 et la terminaison Saint-Charles sera créé afin de reconquérir la capacité libérée par la L2. Enfin, le comité a validé un programme d’études afin d’engager des travaux au-delà de 2020-2021 et poursuivre ainsi le déploiement de ces aménagements.
Voies réservées sur l’axe Aix-Marseille : un premier bilan positif
À ce jour, 6 km de voies réservées aux bus ont été aménagés sur l’axe Aix-Marseille, principalement sur l’A51 au droit de Plan-de-Campagne et sur l’A7 à l’arrivée à Saint-Charles soit environ un tiers des voies réservées aménagées en France. Ces premières sections affichent, après expérimentation, un bilan positif pour trois raisons majeures : un gain de 20 minutes en heures de pointe pour les autocars, un impact positif sur l’évolution de la congestion générale sur les autres voies de circulation et une sécurité routière préservée, ces aménagements étant à la fois compris et acceptés par les automobilistes.
L’aménagement de voies réservées aux transports en commun sur les autoroutes apparaît comme une solution à fort potentiel pour améliorer les performances des transports collectifs au sein de la Métropole, sur le plan de la fiabilité et des gains en temps de parcours. Le déploiement du réseau de lignes à haut niveau de service, MétroExpress, prévu dans la Stratégie régionale des transports et à l’Agenda de la Mobilité de la métropole, repose par ailleurs sur le développement de ces voies dédiées.