Une fois de plus Les Verts sont écartelés. Et les divisions, déjà bien palpables avant l’AG de samedi dernier, laissent désormais la place à une sorte de scission locale. Michèle Rubirola, conseillère départementale, qui n’a pas obtenu la position qu’elle espérait, soit une alliance dès le premier tour avec les autres partis de gauche ( le « Mouvement sans précédent »), se démarque et rejette la stratégie adoptée après le vote des militants.
Ainsi, l’élue annonce dans un communiqué diffusé mardi 8 octobre (lire l’intégralité en page 2) se montre particulièrement critique face à la ligne adoptée par EELV Marseille. « En se décidant pour une liste autonome, EELV Marseille s’est résolu au seul objectif de finir 3e ou plus loin derrière encore. Un score qui installerait un second tour Ravier/Vassal et ferait disparaître pour longtemps les idées écologistes du champ politique Marseillais. »
Elle poursuit : « La genèse de mon engagement, c’est l’écologie et la justice sociale. A Marseille, cet engagement prend même un sens particulier. L’écologie des urgences environnementales et sociales, c’est ne pas oublier qu’en mars 2020, nous pourrons changer le destin de 850.000 Marseillaises et Marseillais. »
« La guerre des auto-proclamés »
Pour elle, il y a donc une vraie chance de victoire et elle doit passer par une alliance dès le 1er tour. « Le temps doit être au rassemblement, à la construction d’une coalition écologiste, progressiste, humaniste et citoyenne capable de changer Marseille. Pas aux divisions, pas au repli partisan dans sa chapelle, pas à la guerre des égo auto-proclamés. »
Ces derniers apprécieront d’autant plus mal que Michèle Rubirola invite d’autres militants à la rejoindre dans son choix de rejoindre le « Mouvement sans précédent ». « Je ne suis pas la seule, je suis la première et j’espère pouvoir vous retrouver très bientôt, aux côtés des écologistes déjà présents, et mes amis d’EELV qui viendront nous aider à gagner et transformer Marseille. »