Le climat de campagne se dégrade un peu plus, à quelques jours du scrutin. Ce vendredi 6 mars, la candidate du Printemps Marseillais (divers gauche) Michèle Rubirola a annoncé lors d’un point presse qu’elle saisissait le procureur de la République et allait porter plainte contre X pour « atteinte à sa vie privée » et « diffamation ». Ciblée depuis quelques jours par des rumeurs concernant son arrêt maladie (article dans Capital repris par France Bleu) – « pour une opération du genou » – la tête de liste a poussé un coup de gueule contre des techniques de campagne peu éthiques, et « des méthodes d’un autre temps indignes de la seconde ville de France », selon le porte-parole du Printemps Marseillais Benoît Payan.
« C’est une grave atteinte à la vie privée et une volonté de nuire au scrutin »
Michèle Rubirola
Point d’orgue de ces attaques : « des bandeaux ont été trouvés dans une imprimerie du 12e arrondissement portant l’inscription « Rubirola est là, élue indigne, fraudeuse à la sécu » », affirme Benoît Payan, assurant posséder la preuve, photo à l’appui, de l’existence des dits bandeaux. Michèle Rubirola se défend : « Je me suis fait poser une prothèse au genou, ce qui a justifié cet arrêt de travail, mais j’ai effectué une procédure de suspension d’arrêt de travail avec l’accord de mon chef de service, et je n’ai pas touché un centime pendant cette durée là ». Celle qui est médecin avant tout vit d’autant plus mal d’être « bafouée ainsi sur la place publique ». « C’est une grave atteinte à la vie privée et une volonté de nuire au scrutin », s’emporte la candidate, « indignée » par la situation.
Une campagne émaillée de coups bas
Depuis ses débuts, la campagne a été ponctuée d’accusations de nombreux coups bas, notamment sur l’affichage électoral, qui ne serait pas respecté par certains candidats. Les militants, eux aussi, font les frais d’agressions comme le rapporte la cheffe de file du Printemps Marseillais : « Nous avons des témoignages de militants qui sont harcelés, ou qui se font bousculer lorsqu’ils tractent dans la rue ». Les autres candidats ne sont pas épargnés par ces méthodes : récemment, les révélations sur les affaires judiciaires du fils de Martine Vassal sur un tract soulevaient une indignation unanime. « Un tract infamant », même pour ses adversaires, qui réfutent ces méthodes. Yvon Berland avait aussi fait les frais récemment de la violence de la campagne en voyant son QG de campagne dégradé.
[COMMUNIQUÉ]📢 Ma permanence a été fortement dégradée cet après-midi ! Je tiens à exprimer ma plus vive indignation face à des activistes qui bafouent nos valeurs démocratiques. Aucune intimidation ne m’arrêtera ! #Municipales2020 #Marseille pic.twitter.com/wLZH57AtBN
— Yvon BERLAND (@YvonBerland) February 13, 2020
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