C’est une idée qui trotte, qui court même, dans la tête du maire de Miramas, Frédéric Vigouroux : créer une halle des marchés couverts sur sa commune. Pour cela, la première piste envisagée est l’ancienne halle d’Arles, dite « Lustucru », qui s’apprête à être démontée et remplacée par un centre commercial. Le 10 janvier dernier, la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a annoncé la mise en place d’un plan de sauvegarde de cette structure sortie des ateliers Eiffel, au début du XXe siècle. Le démontage sera assuré par le groupe immobilier Frey, en charge de l’aménagement de la future zone commerciale de Montmajour de 19 000 m2. Travaux placés sous la houlette d’un comité spécial réunissant la Région Sud, la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et la Communauté d’agglomération de la ville d’Arles. Le parc Chanot à Marseille, où cette pièce rarissime de l’histoire de l’architecture a été érigée à l’occasion de l’Exposition coloniale de 1906, a également été évoqué comme piste pour sa relocalisation.
Si Frédéric Vigouroux va s’y intéresser de près, « même si cela semble un peu grand », (100 mètres de long sur 45 mètres de large), il a d’autres idées. « J’avais imaginé à un moment récupérer la rotonde Saint-Charles de Marseille. Nous en avons une mais nous avons perdu le toit durant la Seconde Guerre mondiale. » Un ouvrage de métallurgie bâti en 1889 pour le remisage, l’entretien et le pivotement des locomotives à vapeur de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, menacé lors du chantier de réaménagement de la gare Saint-Charles. L’ouvrage a échappé pour l’essentiel à la destruction mais son pont-tournant n’a pas été conservé.
Frédéric Vigouroux en est persuadé, créer une halle des marchés couverts à Miramas donnerait un coup de fouet à l’économie dans ce secteur. La place du Monument aux morts, à deux pas de l’hôtel de ville, est l’un des emplacements envisagé pour l’instant.