Il fallait de la place, mardi 26 septembre 2017, pour réunir tous les acteurs de la vie culturelle du territoire métropolitain, les chefs d’entreprises et la presse, soit près de trois cent personnes toutes curieuses de découvrir, enfin, le programme de cet événement à venir dont on parle déjà depuis plus de six mois. Pour sa première sortie, MP2018 Quel Amour ! a fait salle comble, ou plutôt hall comble, celui en l’occurrence du palais de la Bourse.
5 ans après MP2013
Avec Raymond Vidil, le président de l’association MPCulture, pour chef d’orchestre, les principaux organisateurs ou partenaires se sont succédé à la tribune pour déclamer leur désir d’aller à la rencontre du public, de tous les publics, et de partager la richesse culturelle du territoire. D’ailleurs, il n’y a pas que Marseille qui se jette dans l’aventure de Quel Amour ! mais Aubagne, Cassis, Istres, Martigues, Miramas, Salon-de-Provence et même Arles ont souhaité faire partie du projet, « de cet élan collectif pour positionner le département comme l’une des grandes destinations culturelles de l’année 2018 », expose Raymond Vidil.
La fête de la culture, la culture de la fête ou les deux selon ce qu’il vous plaira, doit permettre le décloisonnement des populations. « Et pour cela, l’espace public sera investi au même titre que les scènes et autres lieux culturels, à de nombreuse reprises », poursuit-il. Puis, au maire de Marseille et président de la Métropole, Jean-Claude Gaudin, de prendre la parole : « La dynamique de 2013 est toujours présente (…). Je suis persuadé que la culture est plus que jamais un vecteur majeur du rayonnement du territoire mais aussi de cohésion sociale. On se souvient des critiques qu’on a reçues et des articles mauvais dans la presse quotidienne mais dix millions de personnes étaient là pour MP2013 ! » Alors, place aux bonnes nouvelles !
Quant à Macha Makeïeff, directrice de La Criée Théâtre national de Marseille, et l’une des principales voix de MP2018, elle a exprimé à son tour à quel point « la force du collectif est importante ». Comme un leitmotiv qui reviendra à plusieurs reprises dans le discours des uns et des autres.
A.M.O.U.R : 5 séquences sur 7 mois
Parmi toutes les propositions qui sont arrivées depuis l’appel à projets lancé en 2016, le comité d’orientation artistique – « la tribu des 15 » comme les appelle Macha Makeïeff et dont elle fait partie – en a retenu soixante-cinq, mis en œuvre par deux cents acteurs culturels pour être co-produits. À cela s’ajoutent « les propositions de la tribu » (la programmation de leur saison, ndlr) et on obtient un total de deux cents temps forts, spectacles, animations, rendez-vous, ateliers… répartis en cinq séquences dans le temps – déclinaisons des lettres du mot amour. « Deux cents projets éclectiques, généreux, dans tous les arts et toutes les disciplines », indique-t-elle. Mais la dernière séquence intitulée Les Nuits ardentes, qui viendra clore MP2108 Quel Amour ! entre le 31 août et le 1er septembre, est encore tenue secrète.
Deux jours et deux nuits pour entrer dans la fête
Avant de connaître la fin, commençons par le début. On le savait depuis longtemps, le grand jour d’ouverture de MP2018 Quel Amour ! se fera le mercredi 14 février, avec un grand bal qui célèbrera également l’enfance, et Macha Makeïeff d’insister sur l’importance du projet tourné vers les jeunes générations : « Sans cette proposition pour les enfants, il n’y a pas d’avenir pour l’art. C’est ce qu’on appelle l’éducation artistique (…), leur faire découvrir des lieux de magie, les faire rêver… ». Mais plus inattendu et bien imaginé, le lendemain, les 4 500 classes élémentaires des 600 écoles partenaires distribueront à chacun des 114 000 élèves une originale mallette artistique en carton, « une boîte à trésors, poursuit Macha Makeïeff, pour faire le geste artistique dans toutes les écoles mais aussi que chaque enfant remplira de ses rêves. » Ainsi, offerte par MP2018 avec le soutien du mécène la Compagnie fruitière et de son Fonds de dotation, cette mallette contiendra carton d’invitation, fresque à colorier, règles d’un jeu artistique, pochoir de Vasarely et autres petites merveilles dont raffolent les enfants. Oliver Hoffatt, inspecteur de l’Éducation nationale en charge de l’éducation artistique et culturelle : « MP2018 viendra alimenter et enrichir le parcours des élèves. Un nouveau moyen pour les écoles de développer les pratiques. »
« On aurait pu imaginer une soirée d’ouverture, mais on a imaginé les choses en grand, raconte Gilles Bouckaert, directeur des Salins Scène nationale de Martigues. L’ouverture se jouera sur deux jours et deux nuits : bals, musées et lieux culturels seront ouverts non-stop », avec un autre point d’orgue, l’invitation faite à tous de venir se claquer la bise le samedi 17 février à 19h sur tout le territoire « à l’image du Baiser de l’hôtel de ville de Robert Doisneau, précise Dominique Bluzet, directeur des Théâtres, et peut-être avec les autres capitales culturelles européennes auxquelles nous avons lancée l’invitation. »
Pour conclure, nous retiendrons la phrase de Stéphane Bouillon, préfet de la région Paca et préfet du département des Bouches-du-Rhône : « Cette métropole a une âme même si elle est composée de différents éléments opposés. ». Et un clin d’œil au vice-président du Conseil régional en charge des finances – Xavier Cachard – qui a été le seul parmi tous les intervenants à faire preuve d’un peu d’humour avec cette petite phrase personnelle : « De l’amour et un baiser, il ne nous en fallait pas plus pour vous soutenir MP2023 s’annonce d’un érotisme fou, il me tarde d’y être. » Merci Monsieur Cachard ! Car il faut reconnaître que pour la grande fête de la culture, le ton, ce mardi, était très, trop, solennel.
Ce week-end, notre deuxième volet : la programmation de MP 2018, Quel Amour !
LIENS UTILES
>MP2018 Quel Amour ! du 14 février au 1er septembre 2018
> Lancement de la campagne de mécénat supporters pour MP2018 Quel Amour !
> MP2018 Quel Amour ! Quel programme !
> mp2018.com