Lundi soir se tenait une réunion des animateurs des comités En marche de Marseille. Le bilan des européennes a démontré, chiffres en main, que la mobilisation exceptionnelle de la région marseillaise a fait bouger favorablement les lignes des résultats.
Les marcheurs ont débattu naturellement des secousses du mouvement avec les candidatures à l’élection municipale de 2020. Le trouble était manifeste après la visite, sans marcheurs, de Brigitte Macron. Si les leaders du mouvement sont à Marseille partagés entre les trois candidats putatifs – le député Saïd Ahamada seul candidat déclaré à l’investiture et les universitaires Yvon Berland et Jean-Philippe Agresti -, ils ont réaffirmé leur soutien unanime à la stratégie impulsée et défendue par Bertrand Mas-Fraissinet de refus d’une alliance avec l’ « ancien monde » des Républicains donc avec Martine Vassal.
L’appel de Martine Vassal
La présidente de la Métropole Aix-Marseille a lancé la semaine dernière un appel au rassemblement de la droite, du centre et d’En Marche après la déroute des Républicains aux élections européennes. L’une des personnalités de la société civile qui pourrait porter les couleurs du parti présidentiel, Jean-Philippe Agresti qui s’affichait jeudi dernier avec Brigitte Macron lors de la visite de la première dame dans la cité Felix Pyat, ne ferme pas la porte à une telle alliance évoquant notamment, au micro de France Bleu Provence de possibles « partenariats politiques. »
La liste devra se faire « sans alliance avec le parti Les Républicains au premier tour qui incarne l’ancien système » affirme à l’opposé Bertrand Mass-Fraissinet. La volonté reste la construction d‘une alternative centrale « aux années de gestion immobiles de l’équipe municipale en place. »
Le Commission nationale d’investiture fait l’impasse sur le 13
Lors de la réunion de lundi, le référent départemental a réaffirmé que la procédure de désignation des candidats suivait son cours et qu’à ce jour aucune désignation n’avait eu lieu de la part de la Commission nationale d’investiture, ni à Aix-en-Provence, ni à Marseille, ni dans aucune autre commune métropolitaine.
Sur l’aile gauche de LREM, la position du collectif de Mad Mars qui a levé l’ambiguïté de son positionnement en refusant son ouverture aux marcheurs a été également commentée. Un communiqué de l’organisation emmenée par Olivia Fortin reprend la position formulée depuis le Dock des Suds le 7 juin dernier par de nombreux participants refusant une alliance avec LREM et stigmatisant « ses positions récentes, entre cavalier seul et grands flous sur les alliances avec la droite sortante. » En Marche, ni droite, ni gauche… balle au centre.