Publiés dans la revue The Lancet du 11 mai 2018, ces travaux valident la fiabilité du test Immunoscore Colon pour identifier les patients à haut risque de récidive. Portés par la Société Internationale pour l’Immunothérapie des Cancers (SITC) et associant 14 centres experts américains, asiatiques et européens, ces travaux soutiennent l’inclusion du test dans la classification internationale des cancers (TNM), proposant une nouvelle évaluation dite TNM-I (I pour Immune).
Conduite chez 2 681 patients atteints d’un cancer du côlon de stade précoce (stades 1 à 3), cette large étude clinique aux normes STARD (Standards for Reporting of Diagnostic Accuracy) démontre que la contribution relative d’Immunoscore pour prédire la survie des malades surpasse celle des critères clinico-pathologiques, dont la classification TNM. Fondé sur la mesure de la densité en lymphocytes T CD8 et CD3 au centre et à la marge d’invasion de la tumeur, Immunoscore a permis de répartir les patients en trois groupes pronostiques distincts, tant en termes de risque de récidive (critère primaire de l’étude) que de survie (critère secondaire). Ainsi, cinq ans après l’exérèse chirurgicale, seuls 8 % des patients dotés d’un Immunoscore élevé ont récidivé et 18 % sont décédés. À l’inverse, une récidive a été observée à cinq ans chez 32 % des patients présentant un Immunoscore faible, 38 % étant décédés dans les cinq ans.
L’analyse multivariée a montré que seule la classification internationale (TNM) et l’Immunoscore sont significativement associés à la survie, et a également confirmé que la valeur pronostique d’Immunoscore était indépendante de toutes les autres variables biologiques et cliniques, et notamment âge, sexe, classification histopathologique TNM, profil moléculaire de la tumeur, instabilité micro-satellitaire. Enfin, en dépit de la forte variabilité des échantillons biologiques (13 pays participants à l’étude), la quantification par Immunoscore a démontré un très haut niveau de robustesse et de reproductibilité.
« C’est une étape décisive puisqu’elle valide la valeur pronostique du tout premier test diagnostique fondé sur la réponse immunitaire antitumorale » souligne le Dr Jérôme Galon, Directeur de Recherche Inserm, Chef du laboratoire d’Immunologie et Cancérologie Intégrative au Centre de Recherche des Cordeliers, co-fondateur et Président du Conseil Scientifique d’HalioDx et cosignataire de cette étude. Comme le démontrent les 99 signataires de cette publication, ce résultat est aussi le fruit d’une formidable aventure collective puisqu’ensemble nous avons construit ce qui reste à ce jour le plus large consortium international dans le champ de l’immuno-oncologie ».
« Sur la base de ces résultats, nous souhaitons désormais faire évoluer la classification de ces cancers en incluant la quantification par Immunoscore dans le TNM pour donner naissance à un nouveau standard pronostique, le TNM-I (Immune), déclare le Dr Bernard Fox, Harder Family Chair à l’institut de recherche Earle A. Chiles, centre de cancérologie Robert W. Franz de Portland et cosignataire de cette publication. Ces résultats fournissent un rationnel pour des essais cliniques qui évalueraient des vaccins et autres immunothérapies susceptibles d’augmenter l’Immunoscore et d’améliorer la survie des patients atteints de cancer du côlon ».
« C’est évidemment un moment clef pour les patients atteints d’un cancer du côlon de stade précoce qui ne bénéficiaient jusqu’à Immunoscore d’aucun biomarqueur permettant d’évaluer de manière fiable leur risque de rechute après chirurgie, souligne Vincent Fert, Président Directeur Général et cofondateur d’HalioDx. Cette publication valide non seulement l’intérêt de l’usage en routine du test Immunoscore Colon mais aussi la nécessité de faciliter son accès au plus grand nombre grâce à un remboursement adapté ».
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