Pour poursuivre sa campagne municipale à Marseille, les statuts du parti lui laissaient deux choix : adopter une position de « retrait » ou claquer la porte. C’est finalement cette dernière solution qu’a pris Bruno Gilles, sénateur Les Républicains des Bouches-du-Rhône et candidat malheureux à l’investiture de sa famille politique face à Martine Vassal. Savourant sa toute nouvelle « liberté », celui qui se dit en « forme olympique » entend capitaliser sur son « expérience » et sa capacité de mobilisation dans la cité phocéenne.
« L’Etat-Major des Républicains va apprendre par cette conférence de presse que je le quitte »
Dans son fief des 4e et 5e arrondissements, dans sa permanence de toujours, Bruno Gilles se montre entouré. Lui qui dit « avoir été très seul » au soir de la CNI du 27 novembre est entouré d’une quarantaine de soutiens, au premier rang desquels Marine Pustorino, qui lui a succédé en tant que maire des 4e et 5e arrondissements en 2017 et Robert Assante, conseiller municipal et tête de liste du candidat Gilles dans les 10e et 11e arrondissements. Son premier acte consiste à formaliser sa situation vis-à-vis de son désormais ex-parti. « C’est en conscience que j’ai fait le choix de quitter les Républicains, dit-il, et de démissionner de mon poste de président de la fédération des Bouches-du-Rhône, pour me consacrer exclusivement aux Marseillais ».
Une fédération LR dont la charge, en l’absence de président, revient donc à la secrétaire départementale, qui n’est autre que… Martine Vassal. Et sur l’appui de laquelle Bruno Gilles ne pourra plus compter. Toutefois, il précise avoir reçu le soutien de Gérard Larcher et de Bruno Retailleau, respectivement président et président du groupe LR au Sénat. « Je reste sénateur, précise ainsi le principal intéressé, et je resterai au sein du groupe majoritaire au Sénat ». En revanche, les mots sont nettement plus durs au moment d’aborder le cas de Christian Jacob, président du parti LR : « je n’ai eu aucune nouvelle du président du parti », lâche-t-il avec un zeste d’amertume : « L’Etat-major des Républicains, et le président en tête, va apprendre par cette conférence que je les quitte ».