En moins de deux ans, Patrick de Carolis est parvenu à s’imposer dans le paysage politique arlésien. L’ancien patron et vedette de France télévisions profite indubitablement de sa notoriété publique. Elle lui permet de sortir en tête du premier tour des municipales avec 26,4% des voix, nettement devant le communiste Nicolas Koukas, candidat soutenu par l’ancien maire Hervé Schiavetti qui ne réunit que 21,17% des suffrages. Le Candidat LR Cyril Juglaret arrive troisième avec 15,3% et l’ancien socialiste David Grzyb a déjà annoncé qu’il ne se maintiendra pas au second tour malgré ses 10,3%.
La débâcle du RN et de LREM
Derrière, il y a surtout des déceptions. Celle du rassemblement national d’abord. Son candidat Jean-Louis Limonta récolte à peine 8,5% des voix, bien loin des 24,3% réalisé au premier tour des municipales par son prédécesseur Pierre Chenel. Plus grande encore est la débacle pour la députée LREM Monica Michel. Après avoir profité de la vague macroniste aux législatives de 2017, elle n’atteint même pas les 5% plombée certainement par l’impopularité de la majorité du gouvernement. Autant de défection qui ont profité au candidat surprise Patrick de Carolis qui peut désormais sérieusement rêver au siège de maire.
Une liste plurielle de la droite et du centre autour de Carolis
Difficile de positionner clairement Patrick de Carolis sur l’échiquier politique. A 66 ans, il refuse de porter l’étiquette d’un parti et a créé une liste plurielle autour de lui avec des personnalités issu de la droite et du centre comme Mandy Graillon, directrice de cabinet adjointe à la Région Sud, Pierre Raviol, candidat UMP aux dernières départementales sur le canton d’Arles, ou encore Erick Souque, conseiller municipal de droite et ancien cadre du Front national. La présence de ce dernier a d’ailleurs fait bondir Nicolas Koukas et ses colistiers. Au soir du premier tour, le candidat communiste en insiste sur ce détail et appelle à « faire barrage à une droite dure associée à l’extrême droite ».
De son côté, Patrick de Carolis semble plus serein : « Par leur vote, les Arlésiens nous ont confié la responsabilité de conduire le changement au deuxième tour. Il faut désormais se rassembler le plus largement possible afin que ce changement devienne une réalité et soit irréversible », a-t-il déclaré dans la soirée de dimanche. Pour l’heure, aucune information sur d’éventuelles alliances. Ni d’un côté, ni de l’autre. Le candidat LR Cyril Juglaret n’a même pas confirmé son intention de se maintenir au second tour. Peut-être une association avec la liste de Carolis ? Une aide qui serait la bienvenue car mathématiquement, Nicolas Koukas peut très bien espérer l’emporter avec un bon report des autres votes de gauche.
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