Le feuilleton de la programmation du second des élections municipales continue. Alors que plusieurs médias s’étaient fait écho d’une probable échéance à la fin du mois de septembre, le journal Le Parisien croit savoir que fin juin aurait désormais les faveurs présidentielles. Toujours selon ce média, Edouard Philippe aurait demandé au conseil scientifique de lui remettre son rapport dès le début de la semaine prochaine, alors qu’il avait été initialement prévu dans la loi d’urgence du 23 mars que ce document serait remis le 23 mai pour une prise de décision dans la foulée.
Selon Sibeth Ndiaye, qui s’est exprimée mercredi 13 mai à la suite du Conseil des ministres, l’avis des scientifiques sera bel et bien prépondérant dans la décisions qui sera prise. « En fonction de ce que dira le conseil scientifique, nous aurons à décider de la poursuite du processus électoral avant le 30 juin, ou de son report à une date ultérieure, ce qui évidemment fera l’objet d’un passage devant les deux assemblées » a-t-elle notamment déclaré. Même son de cloche du côté d’une personnalité politique de la majorité dans les propos sont rapportés par Le Parisien : « Emmanuel Macron a tranché. Si les conditions sanitaires le permettent, il veut désormais purger cette histoire de municipales au plus vite ».
« La politique doit-elle prendre le pas sur le sanitaire, le social ? »
Bruno Gilles
Une décision qui devra être ratifiée devant les deux assemblées, alors que de nombreux élus de celles-ci pousseraient auprès de l’exécutif dans le sens d’un second tour fin juin. C’est ce que confirme Bruno Gilles, joint au téléphone par Gomet’. « Il y a les Républicains et le PS qui poussent, le président du Sénat [ndlr : Gérard Larcher], l’Association des maires de France » égrène-t-il, précisant : « pour des raisons politiques, il faut bien le dire ». Le sénateur LR des Bouches-du-Rhône s’interroge : « La politique doit-elle prendre le pas sur le sanitaire, le social ? », rappelant la « possibilité d’une deuxième vague » de l’épidémie de coronavirus. « Il y a eu de la casse au premier tour, Il y a des élus qui sont morts » dit-il, en convoquant le souvenir du fiasco du 15 mars dernier.
« Et que l’on aille pas me dire que je suis mauvais joueur », ajoute l’élu LR, « car un second tour pourrait être favorable à ce grand axe que j’appelais ». De fait, Bruno Gilles plaidait déjà à la fin du mois de mars pour un report du second tour des municipales à septembre 2020 voire à mars 2021. Désormais, les recommandations du conseil scientifique sont attendues.
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