Si cet espace muséal occupe la majeure partie du projet, le site a vocation à devenir un lieu de formation et de recherche avec des laboratoires en sciences de l’environnement, sciences sociales et sciences politiques : « On veut couvrir l’ensemble du champ des savoirs pour mettre la question climatique au centre de la société », insiste Dinesh Teeluck. Neede Méditerranée travaille en partenariat avec Aix-Marseille Université, notamment avec l’Institut méditerranéen pour la transition environnementale (Item) et l’Institut des sociétés en mutations en Méditerranée (Summum). « Nous sommes aussi en discussion avec la conférence des présidents d’universités pour signer un partenariat très prochainement », indique Dinesh Teeluck. L’idée est également de dispenser sur place des formations créée spécialement pour Neede avec les établissements spécialisés.
Enfin, l’entrepreneuriat aura sa place dans le projet avec une pépinière d’entreprises qui ambitionne d’accompagner une cinquantaine de projets par an. Au total, l’objectif est d’accueillir 200 000 visiteurs et de former 3 000 personnes chaque année sur le site.
Neede Méditerranée hésite encore entre Aix et Marseille
Lancé il y a un peu plus d’un an, le projet Neede Méditerranée compte sur une équipe d’une trentaine de personnes, salariés et bénévoles en charge de la création du projet. Aujourd’hui, il entre dans sa phase concrète et attend la validation du site d’accueil de son bâtiment. Dans quelques jours, il doit dévoiler son lieu d’implantation. « Nous sommes sur le point de finaliser le projet avec l’Etat. On a une dizaine de jours pour aboutir », confie Dinesh Teeluck. Deux sites d’accueil sont aujourd’hui sur la table : l’un de 6 700 mètres carrés à Marseille et un deuxième de 15 000 mètres carrés à Aix-en-Provence. Pour le premier, « il s’agira de réhabiliter un bâtiment existant », avance Dinesh Teeluck qui préfère ne pas préciser l’emplacement. Pour le second, ce sera une construction neuve. « De ce choix dépendra le budget à mobiliser au départ pour la réalisation du bâtiment », nuance le dirigeant qui préfère pour le moment ne pas avancer de chiffres.
Si le site d’Aix-Marseille est la pierre angulaire du projet, Neede Méditerranée a une portée bien plus étendue. « A court terme, on souhaite créer entre trois et huit éco-hub en Provence-Alpes Côte d’Azur, Occitanie et Corse », annonce Dinesh Teeluck. Dans un second temps, Neede traversera les frontières françaises pour essaimer dans une vingtaine de pays méditerranéens. « Nous avons déjà des bons contacts avec la Tunisie, le Maroc Chypre et Barcelone », précise-t-il.