Le programme Diams (1) « Digital Alliance for Marseille Sustainability », l’« Alliance numérique pour la durabilité d’Aix-Marseille » couvre de nombreux secteurs et mobilise globalement près de cinq millions d’euros.
Piloté par la Métropole Aix Marseille Provence (2), c’est un programme de préservation de la qualité de l’air et d’éducation citoyenne qui doit in fine : « fournir des informations personnalisées et adaptées à tous les citoyens afin de promouvoir leur sensibilisation et leur engagement ».
La Fédération L’Air et Moi (FAEM) créée en 2016 à l’initiative de Victor Hugo Espinosa est le pilote de la sensibilisation et développe une approche scientifique et ludique, afin de faire des enfants de véritables « sentinelles de l’air ». Il est associé avec le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) du pays d’Aix et le service éducation de la Métropole Aix Marseille Provence. C’est un véritable programme à destination des écoles du territoire métropolitain qui permet de développer des parcours d’initiation solides avec les enseignants. Atmo Sud est le garant scientifique de la démarche. Dans chaque classe le programme se déroule en cinq étapes car il se veut « coopératif, humanitaire, évolutif » et il produit des outils pédagogiques interactifs accessibles gratuitement. L’objectif est de faire des élèves des sentinelles de l’air, des acteurs conscients et prescripteurs de nouveaux comportements.

Une dizaine d’animateurs, venue du CPIE et de la Fédération l’air et moi, interviennent dans les écoles pour cinq séances qui s’appuient sur la prise de conscience de la nature de l’air, de son importance, (nous en respirons 15 000 litres par jour) de sa fragilité, de sa surveillance et des actions possibles. Les animateurs mettent en œuvre une pédagogie inspirée de la méthode Charpak, avec des outils simples, des expériences partagées et une priorité au vécu.
Originalité de cette démarche, avec Atmo Sud, les classes disposent de capteurs qui vont mesurer d’une part le CO2 dans l’atmosphère de la classe et d’autre part les particules fines. Les élèves constatent de visu sur les écrans de l’appareil de mesure, conçu par la société de Rousset Tera Sensor, la détérioration de l’air lorsque les fenêtres restent fermées et sont en amélioration conséquentes lors des ouvertures. Un cahier pédagogique illustré permet à chaque élève de relever ses propres conclusions et de s’engager sur des solutions citoyennes simples.

Dominique Robin, directeur d’Atmo Sud souligne « l’intérêt qu’il y a à travailler sur des véritables mesures en surveillant des petites diodes. À l’heure actuelle, 80 % des établissements scolaires n’ont pas de ventilation dans les classes ».
Les animateurs tant du CPIE que de l’Air et moi soulignent l’enthousiasme et l’envie que suscite ce parcours d’initiation. Pour Victor Hugo Espinosa, « l’intérêt est de mobiliser au-delà de la classe, tout l’environnement de l’enfant, son enseignant bien sûr, ses parents naturellement, mais aussi les commerçants du quartier et les élus. Merci l’Europe ! » s’exclame l’incontournable défenseur de la planète, « nous pouvons enfin réaliser grâce à un programme européen des actions de longue durée, en profondeur, avec des partenariats positifs. »
L’action se déploie dans 90 écoles et touche à ce jour plus de 2000 élèves, des futures « sentinelles de l’air ».
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(1) Initié en 2019, DIAMS était initialement programmé sur trois ans, jusqu’en 2021. Avec l’accord de l’Union européenne et compte tenu de la crise sanitaire, le projet est décalé de neuf mois et se terminera à l’été 2022.
(2) Membres du consortium : Aix-Marseille Métropole, Atmo Sud, ARIA Technologies, A Lab in the AIR, Avitem. Groupe Téra, L’Air et Moi, Matrice, Mobigreen La Poste.