Il aura fallu une semaine à Arema pour digérer et préparer sa riposte face à la tribune au vitriol du président de l’OM, Jacques-Henri Eyraud. La sanction vient de tomber par voie de communiqué : « Après plusieurs mois de dialogue entre les parties en vue d’établir un partenariat durable et positif, les prises de paroles répétées de la direction du club résident à l’encontre d’Arema et de la Ville de Marseille nous conduisent aujourd’hui à devoir suspendre les discussions entamées », annonce la filiale de Bouygues.
Face aux nombreuses critiques du patron olympien sur le mauvais état de la pelouse, de l’éclairage ou encore de la sonorisation, Arema affirme travailler sur le sujet avec des études en cours et regrette que ces projets soient « totalement ignorés par la direction du club ». Au total, le gestionnaire du club déclare avoir investi 9 millions d’euros depuis 2014 pour améliorer les services proposés. « Depuis la reprise de l’exploitation, les équipes d’Arema se sont toujours montrées à l’écoute des souhaits du club. C’est ainsi qu’à la demande de l’OM, nous avons étudié plus d’une centaine de projets de toutes tailles, sans pour autant que les dirigeants du club n’y donnent suite », explique-t-il.
Arema prêt à partager avec l’OM
En 2010, la Ville de Marseille a signé un partenariat public-privé avec Arema pour la rénovation du stade et sa gestion. Ce contrat court jusqu’en 2045 mais l’OM entend bien récupérer le contrôle plein et entier de son enceinte au plus vite. En 2017, à la demande de la nouvelle direction du club et en accord avec la mairie, des négociations ont été ouvertes pour trouver un moyen d’offrir plus de pouvoir décisionnel à l’OM. Mais si Arema affirme être prêt à « étudier différents scénarios visant à maximiser les synergies entre l’exploitant du lieu et l’OM, parmi lesquels la mise en place d’une sous-délégation complète de l’exploitation commerciale de l’Orange Vélodrome », Jacques-Henri Eyraud ne semble pas enclin à partager : « Le partage de l’exploitation du stade avec Arema ne me semble pas un gage d’efficacité », tranche le dirigeant. Aujourd’hui, Arema préfère stopper toutes négociations en attendant que les choses se tassent. La filiale de Bouygues se retranche derrière le contrat qui la lie avec la mairie qui reste étrangement silencieuse pour le moment. Toujours propriétaire du stade, la Ville va devoir habilement jouer les arbitres dans les jours qui viennent si elle veut aboutir à une solution qui conviennent aux deux acteurs d’ici le début de la saion prochaine comme cela était prévu.