Visuel: extrait d’un tweet de Sophie Manelli, journaliste à La Provence.
« Au Parisien, il n’y a aucune femme à la direction de la rédaction (sur cinq postes) ; à L’Obs, idem : pas de femme directrice, une rédaction en chef composée de six personnes, dont seulement deux femmes.
Et à La Provence?
A La Provence, c’est pareil… sauf que c’est pire.
Il n’y a aucune femme à la direction, aucune femme à un poste de rédactrice en chef. Les plus gros salaires du journal sont donc, à 100%, masculins. Ils viennent d’ailleurs, pour nombre d’entre eux, d’être revalorisés. »
Time’s up à @laprovence pic.twitter.com/0zHibad8JO
— sophie manelli (@manellisophie) 16 janvier 2018
A l’instar de leurs consoeurs du Parisien qui avaient présenté mi-janvier leur candidature symbolique à un poste de « rédacteur? » (ou rédactrice ? ) en chef, soutenues par les femmes journalistes de l’Obs, les femmes journalistes de La Provence prennent à leur tour la plume pour dénoncer les inégalités de traitement.
« Elles ont 28, 35, 43 ou 50 ans, elles démontrent chaque jour leur engagement, leur compétence, leur expertise et leur sérieux. Est-il encore besoin de le préciser? Pourtant, elles n’accèdent pas aux carrières (et aux salaires) de leurs confrères. Des postes auxquels, d’ailleurs, elles ne peuvent pas même postuler, vu qu’il n’y a jamais d’appel à candidatures…
Au-delà de l’injustice qui nous est faite, quel exemple d’égalité et de progrès donnons-nous à nos lectrices, à nos lecteurs ? A la société à laquelle nous nous adressons chaque jour dans nos colonnes ? La pluralité des regards n’est-elle pas un atout pour un journal qui bataille pour sa survie ? », poursuivent-elles dans une déclaration signée par 60 des 65 femmes de la rédaction. Le constat n’est pas nouveau. A quand les changements?