En mars dernier à la veille du confinement, les deux managers de Pooloop Anthony Martinez le président fondateur et créatif, Grégory Roumezin le DG plus commercial étaient sur les starting-blocks. Leur concept de piscine spectacle, qui transforme le fond des bassins en écran géant avec des panneaux led interconnectés pour offrir une projection haute définition avait fait ses preuves fin 2019 dans un partenariat avec Diffazur et le démonstrateur tenait ses promesses. « Nous avons complètement repensé l’expérience des espaces aquatiques plaidait Pooloop. Notre solution est innovante car elle offre un rapport inédit à des objets que tout le monde connaît ». Deux commandes majeures étaient sur la table, un chantier était prévu cet été à Courchevel et la levée de fonds auprès de Diffazur était finalisée. Les commandes de production des panneaux de led étaient en cours, les recrutements engagés, le déménagement préparé. La société créée en 2018, hébergée chez Marseille Innovation n’avait pas été gourmande en argent public, elle avait seulement bénéficié d’une avance remboursable de BPIFrance.
Le choc de Covid 19 fut comme une touche « stop » imprévue, inattendue et sidérante. Car en quelques heures les commandes se sont reportées, les investissements ont été mis en attente par un industriel en questionnement sur son devenir et les démarches commerciales sont devenues vaines.
Pooloop est dans l’angle mort des dispositifs publics
Anthony Martinez en manager avisé s’est mis à l’affut des aides : « Il y a 475 milliards pour l’économie, pourquoi je n’arrive pas à trouver les 20 000 euros qui me manquent pour préserver mes capacités de rebond ? » En fait Pooloop est parfaitement dans l’angle mort des dispositifs : pas de chiffre d’affaire significatif en 2019, pas de salariés, pas de ventes !
Anthony Martinez se tourne aujourd’hui vers des busines angels ou des investisseurs qui pourraient assurer le redémarrage du business plan.
Créer une entreprise, c’est comme un ultramarathon, tout prévoir est impossible!
« J’ai passé les 57 jours du confinement à sauver mon entreprise, comme tant d’autres, déclare Anthony Martinez. Je ne suis pas encore sûr d’y être arrivé. J’ai écrit au Système, (voir ci-dessous) monté un grand nombre de dossiers de prêts. Et pour l’instant, je me sens au bord du chemin. Comme je ne perds pas espoir, j’ai décidé avec mes moyens, de rendre visible les dirigeants de start-up qui, comme moi, n’ont pas trouvé la bonne case à cocher pour obtenir un prêt Covid, en mêlant ma passion pour l’ultramarathon et l’entrepreneuriat. Créer une entreprise c’est comme un ultramarathon, tout prévoir est impossible. L’essentiel est de toujours avancer, franchir la ligne d’arrivée. J’irai donc courir 57 heures dans Marseille pour ne pas rester au bord du chemin et être vu. »
Anthony lance un cagnotte pour couvrir les frais de communication et d’organisation sur Ulule. Départ le 10 juillet place Castellane. Gomet’ y sera !